Hockey sur glaceLes Biennois réalisent le grand huit
Bienne s’impose en prolongation à Berne et demeure invaincu après huit matches.
- par
- Julien Boegli Berne
C’est ce qui s’appelle être cueilli à froid. Comme Ajoie trois jours plus tôt (2-0 après 3’12), le HC Bienne, leader toujours invaincu, a vécu un début de rencontre cauchemardesque vendredi dans la capitale. Après 65 secondes, il se retrouvait déjà à devoir patiner après un retard de deux longueurs. Les Seelandais ont concédé l’ouverture sur la première séquence de la soirée suite à une déviation du capitaine Simon Moser sur un envoi de Ramon Untersander.
Sur la deuxième séquence du match, Tristan Scherwey a pu doubler la mise, à l’affût au second poteau. Revigoré après ses deux probants succès remportés face à Langnau (8-1) puis le HCA (6-0), le CP Berne n’a pas relâché la pression. Les Biennois auraient pu s’en agacer, se crisper. Il n’en a rien été. Il a simplement fallu laisser passer l’orage, comme on dit.
Les choses se sont d’ailleurs calmées lors de la période médiane. Le public a suivi les débats comme on suit un match de tennis. La tête à gauche, la tête à droite. Un mouvement d’abord harmonieux, avant de pencher davantage d’un côté, en direction de la cage des Ours. Confiant et serein, Bienne est revenu dans la bagarre.
Petites explications physiques
La défense des lieux a alors laissé apparaître des signes de fragilité. Yannick Rathgeb, sur une chevauchée solitaire dont il est friand, a réduit l’écart à la demi-heure avec l’appui de son compère défensif, Viktor Lööv. Dans la même minute, Alexander Yakovenko a vu sa frappe s’écraser sur la transversale du but gardé par Philip Wüthrich.
Une forte odeur d’égalisation s’est emparée de l’arène bernoise lorsque Roman Karaffa (35e), à peine sorti du banc des pénalités, s’est présenté seul face au gardien adverse après avoir proprement effacé son défenseur. Le numéro 42 a fait tout juste jusqu’au geste final (envoi trop centré).
Pas grave, devait sans doute se dire le coach Antti Törmänen. Les vingt minutes restantes suffiraient sans doute à gommer ce but de retard. Vraiment? Une faute en zone offensive de Jere Sallinen, un jeu de puissance bernois et Dominik Kahun en rajoutait une couche (46e), avec l’assistance d’une canne adverse (van Pottelberghe? Yakovenko?)
Dans une fin de derby électrique, entre diverses petites explications physiques, il était écrit qu’on n’en resterait pas là. Tino Kessler, en supériorité numérique une fois encore, puis le Top Scorer Damien Brunner, en l’espace de 72 secondes (49e et 50e), ont remis les pendules à l’heure. Jusqu’à ce que Yakovenko n’expédie un missile dans la lucarne de Wüthrich en prolongation.
Berne – Bienne 3-4 ap (2-0 0-1 1-2)
PostFinance Arena. 13456 spectateurs. Arbitres: MM. Piechaczek, Fluri, Progin et Kehrli.
Buts: 1ère (0’31) Moser (Untersander, Henauer) 1-0, 2e (1’05) Scherwey (Jeffrey, Conacher) 2-0, 32e Rathgeb (Lööv) 2-1, 46e Kahun (Untersander/5 c 4) 3-1, 49e Kessler (5 c 4), 50e Brunner (Rathgeb/5 c 4) 3-3, 62e Yakovenko (Trettenes) 3-4.
Berne: Wüthrich; Untersander, Henauer; Andersson, Beat Gerber; Thiry, Colin Gerber; Pinana; Kast, Kahun, Moser; Conacher, Jeffrey, Scherwey; Fahrni, Daugavins, Jérémi Gerber; Sciaroni, Neuenschwander, Bader; Berger. Entraîneur: Lundskog.
Bienne: van Pottelberghe; Rathgeb, Lööv; Yakovenko, Grossmann; Stampfli, Forster; Schneeberger; Schläpfer, Trettenes, Rajala; Hügli, Sallinen, Kessler; Brunner, Karaffa, Künzle; Kohler, Froidevaux, Garessus; Beglieri. Entraîneur: Törmänen.
Notes: Berne sans Blum, Praplan, Ruefenacht (blessés) ni Hänggi (surnuméraire). Bienne sans Cunti, Fey, Haas, Hischier, Hofer, Tanner (blessés) ni Delémont (prêté à La Chaux-de-Fonds) mais pour la première fois avec Mathias Trettenes (en licence B de La Chaux-de-Fonds). Tir sur la transversale de Yakovenko (32e). Temps mort demandé par Bienne (62e).
Pénalités: 7 x 2’ contre chaque équipe.