Condamné pour meurtre, il vit tranquillement près de Morges

Un Suisse condamné à sept ans de prison au Pérou pour le meurtre de sa compagne vit dans un village dans la région de Morges. Il a pour l’instant réussi à échapper à sa peine et pourrait ne jamais être puni pour ses actes.

L’affaire, peu connue ici, a fait grand bruit au Pérou, révèle «24 heures». L’homme, âgé aujourd’hui de 30 ans, est né et a grandi dans la région de Morges (VD). Après sa scolarité, il est parti vivre au Pérou, pays d’origine d’un de ses parents. Ce Suisse se met alors en couple avec une femme, avec qui il a eu une fille en 2016.

Le drame a lieu trois ans plus tard, en 2019, lors d’une soirée arrosée dans la station balnéaire de Paracas. Des caméras de surveillance ont filmé la scène, qui s’est déroulée vers 1 h 30 du matin. L’homme est sorti de l’hôtel où le couple se trouvait, et s’est mis au volant de sa voiture, manifestement après une dispute.

Sa compagne est arrivée et a tenté de monter du côté passager. Elle voulait l’empêcher de conduire car il avait trop bu, selon la presse locale.

Mais le Suisse a alors brusquement fait marche arrière et traîné sa compagne qui s’accrochait à la portière sur plusieurs dizaines de mètres. La jeune femme de 33 ans a fini par lâcher et sa tête a heurté un trottoir. Elle n’a pas survécu à ses blessures. Elle avait trois enfants.

Pour ces faits, la justice péruvienne a condamné le Vaudois à sept ans de prison pour homicide, en mars dernier. Une peine qui a été confirmée après un recours.

Sauf qu’un juge, après l’arrestation, avait estimé qu’un placement en prison préventive n’était pas nécessaire pour le jeune Suisse. Qui s’était alors volatilisé. Il n’a depuis pas fait face à la justice et n’a jamais été en prison.

«24 heures» a retrouvé sa trace. Il vit «tranquillement» dans un village de la région de Morges, selon les termes du quotidien vaudois.

À moins qu’il ne commette la bêtise de quitter le pays, l’homme ne risque pas grand-chose car la Suisse, comme la plupart des pays, n’extrade pas ses ressortissants. Reste une possibilité, mais qui semble actuellement très hypothétique. Le Pérou pourrait théoriquement demander à la Suisse d’exécuter elle-même la sanction et d’incarcérer le Vaudois.