Catastrophe au Moyen-Orient: Ce que l’on sait du séisme ayant frappé la Turquie et la Syrie

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Catastrophe au Moyen-OrientCe que l’on sait du séisme ayant frappé la Turquie et la Syrie

Plus de 7800 personnes ont perdu la vie suite au séisme qui s’est produit en Turquie et en Syrie. Le point sur les informations.

C’est le pire séisme en Turquie depuis celui du 17 août 1999 qui avait tué 17’000 personnes, dont un millier à Istanbul.

C’est le pire séisme en Turquie depuis celui du 17 août 1999 qui avait tué 17’000 personnes, dont un millier à Istanbul.

AFP

Le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie a fait plus de 7800 morts, selon de nouveaux bilans officiels. Des régions entières ont été ravagées par les secousses qui ont aussi fait des milliers de blessés et de sans-abri. Voici ce que l’on sait de la catastrophe.

Quand et où?

La première secousse, d’une magnitude de 7,8, s’est produite à 04 h 17 locales (01 h 17 GMT). Elle est survenue dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 kilomètres environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne et à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.

Le séisme a été ressenti jusqu’au Liban, à Chypre et dans le nord de l’Irak. Il a été suivi d’au moins 185 répliques, dont une de 7,5 à 10 h 24 GMT lundi, toujours dans le sud-est de la Turquie, à 4 kilomètres au sud-est de la ville d’Ekinozu. C’est le pire séisme en Turquie depuis celui du 17 août 1999 qui avait tué 17’000 personnes, dont un millier à Istanbul.

Bilan humain provisoire

Plus de 7800 personnes ont perdu la vie et des dizaines de milliers ont été blessées dans les deux pays, de nombreuses personnes restant piégées dans les décombres de milliers de bâtiments. Au moins 5894 personnes ont été tuées dans le sud-est de la Turquie et 1932 dans le nord de la Syrie, ce qui porte le bilan total à au moins 7826 morts, selon des sources officielles et médicales.

Bilan matériel

Plusieurs sites archéologiques ont été touchés en Syrie et notamment la citadelle d’Alep, un joyau architectural de l’époque médiévale et sa vieille ville, classée en 2018 au patrimoine mondial en péril de l’Unesco, après des années de guerre civile.

En Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état de près de 3000 immeubles effondrés dans sept différentes provinces – 2834 selon l’AFAD, l’organisme public turc de gestion de catastrophes. Ont été touchées des villes comme Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir, mais aussi Iskenderun et Adiyaman, où les hôpitaux publics se sont écroulés. Le séisme a aussi frappé le point de passage obligé pour l’aide humanitaire acheminée depuis la Turquie dans les zones rebelles syriennes, a indiqué l’ONU.

Aide internationale

Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide, qui doit commencer à arriver mardi en Turquie avec les premières équipes de secouristes. L’Union européenne a mobilisé pour la Turquie 1185 secouristes et 79 chiens de recherche, envoyés par 19 États membres. En Syrie, l’UE collabore avec ses partenaires humanitaires et finance des opérations d’aide. Malgré l’invasion russe, l’Ukraine va envoyer 87 secouristes en Turquie.

Les États-Unis ont promis environ 160 secouristes et Pékin a annoncé mardi une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d’urgence. Les Émirats arabes unis ont promis 100 millions de dollars d’aide et l’Arabie saoudite, qui n’entretient plus de liens avec le régime de Damas depuis 2012, a annoncé la création d’un pont aérien avec les deux pays.

La Russie a promis aux autorités de Damas des équipes de secours «dans les prochaines heures». Plus de 300 militaires russes apportent déjà leur aide sur place, selon l’armée. La Suède a aussi promis de soutenir la Turquie, en dépit des tensions bilatérales. Israël a annoncé avoir «approuvé» l’envoi d’aide à la Syrie, après une demande de Damas reçue via des canaux «diplomatiques», les deux pays n’ayant pas de relations officielles. Le Maghreb s’est mobilisé avec des équipes de secours envoyées notamment d’Algérie et de Libye, Tunis ayant ordonné l’envoi de 14 tonnes de couvertures et de produits alimentaires.

(AFP)

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