Blinken à Tel-AvivIsraël a «le droit» et «l’obligation» de «se défendre»
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a débuté sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par l’attaque du Hamas contre Israël.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a redit vendredi, lors d’une nouvelle visite à Tel-Aviv, qu’Israël avait «le droit» et «l’obligation» de se «défendre». «Nous restons convaincus qu’Israël a non seulement le droit mais aussi l’obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le 7 octobre ne se reproduise plus jamais», a-t-il dit en allusion à l’attaque sans précédent du Hamas palestinien sur le sol israélien, après une rencontre avec le président israélien Isaac Herzog.
Antony Blinken, dont c’est le deuxième déplacement au Proche-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a également appelé «à protéger» les civils «pris sous les tirs» et à «apporter de l’aide à ceux qui en ont désespérément besoin». Avant son déplacement vendredi à Tel-Aviv puis ce week-end en Jordanie, M. Blinken a affiché plusieurs objectifs: faire pression sur l’allié israélien pour protéger les civils palestiniens de Gaza et en Cisjordanie occupée, et assurer un flux continu de l’aide humanitaire qui arrive encore en une trop petite quantité dans la bande de Gaza, bombardée sans relâche par l’armée israélienne depuis quatre semaines.
Entretien avec Netanyahou
Le chef de la diplomatie américaine s’est entretenu vendredi matin avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et a assisté au cabinet de sécurité. «Nous allons parler de mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza», a déclaré jeudi M. Blinken avant de quitter Washington.
Premier soutien d’Israël, politique comme militaire, les États-Unis ont affiché un appui sans faille depuis l’attaque sanglante perpétrée par le Hamas le 7 octobre, mais prennent la mesure des pressions internationales croissantes sur le nombre de civils palestiniens tués dans les représailles israéliennes.
Menace d’embrasement
L’armée israélienne bombarde sans relâche depuis le 7 octobre la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, et y conduit depuis une semaine des opérations terrestres. La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 28e jour vendredi, menace toujours d’embraser la région.
Du côté israélien, selon les autorités, au moins 1400 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre, en majorité des civils tués ce jour-là dans l’attaque du Hamas. D’après l’armée, 241 otages, israéliens ou étrangers, sont encore aux mains du mouvement islamiste palestinien, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.
Dans la bande de Gaza, plus de 9200 personnes, dont 3826 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens, selon un bilan du Ministère de la santé du Hamas.