Manifestation en Argentine: Le gouvernement passe la facture sécuritaire aux organisateurs

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Manifestation en ArgentineLe gouvernement passe la facture sécuritaire aux organisateurs

Les mouvements sociaux ayant organisé des manifestations contre le nouveau président argentin devront régler la facture liée à la mobilisation des forces de sécurité.

Manifestation à Buenos Aires le 22 décembre 2023.

Manifestation à Buenos Aires le 22 décembre 2023.

AFP

Les organisateurs du premier rassemblement contre le gouvernement du président Javier Milei, mercredi à Buenos Aires, vont devoir couvrir les frais liés à la mobilisation à cette occasion des forces de sécurité, a annoncé vendredi le porte-parole de la présidence.

Le coût de ces dépenses, qui englobent la mobilisation de quatre forces de sécurité --police fédérale, police municipale, police aéroportuaire et gendarmerie--, a été estimé à 60 millions de pesos, soit environ 62’000 francs au taux de change officiel.

C’est «la facture qui sera transmise aux mouvements sociaux», qui seront «appelés à assumer la responsabilité de cette dépense qui ne correspond pas aux citoyens», a ajouté le porte-parole Manuel Adorni. Le gouvernement avait déjà annoncé la semaine dernière que ces frais seraient à la charge des organisateurs.

«Ça me rappelle la dictature»

Quelques jours après l’investiture du président ultralibéral, des milliers de personnes ont manifesté dans le centre de la capitale argentine à l’appel d’organisations de gauche. Dénonçant le programme d’austérité du gouvernement, les manifestants étaient encadrés par un important dispositif de sécurité, critiqué par les organisateurs. «Ça me rappelle la dictature», avait commenté Eduardo Belliboni, dirigeant de l’organisation Polo Obrero.

Le dispositif avait été supervisé personnellement depuis le siège de la police fédérale par le président et sa ministre de la Sécurité Patricia Bullrich. «La force utilisée sera le minimum nécessaire, mais proportionnelle à la résistance», avait-elle indiqué la semaine dernière, ajoutant: «la facture de ce dispositif sera envoyée aux organisations ou individus responsables. L’État ne paiera pas pour cet usage de la force de sécurité».

L’Argentine, le grand Buenos Aires notamment, sont le théâtre de centaines de manifestations avec coupures d’axes de circulation chaque année.

(AFP)

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