Appel à une réponse unie, durable et globale face à l'IA

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Dangers de l’IALe chef de l’ONU appelle à une réponse «unie, durable et globale»

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réclamé jeudi de répondre collectivement face aux risques suscités par l’essor fulgurant de l’IA, lors du premier sommet mondial organisé sur ce sujet par le Royaume-Uni.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Getty Images

«Nous avons besoin d’une réponse unie, durable et globale, fondée sur le multilatéralisme et la participation de toutes les parties prenantes», a déclaré jeudi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lors du premier sommet mondial organisé sur le sujet de l’intelligence artificielle (IA) par le Royaume-Uni, à Bletchley Park au nord de Londres. Il a jouté que «les principes de gouvernance de l’IA devraient être fondés sur la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits humains».

Ces dernières années, de puissants modèles d’IA génératives ont été développés «sans grande considération pour la sûreté» des utilisateurs, multipliant les risques qu’ils soient utilisés à des fins criminelles ou terroristes, a souligné M. Guterres. Le fossé entre les progrès grandissants de l’IA et l’absence de gouvernance mondiale «se creuse», a prévenu le chef de l’ONU, et «nous avons besoin de toute urgence de cadres pour faire face à ces risques». Antonio Guterres a exhorté les États réunis au nord de Londres à «prendre de l’avance sur la vague», tandis que de nouveaux modèles d’IA d’avant-garde, à l’image du robot conversationnel ChatGPT, doivent faire leur apparition d’ici cet été.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a accueilli jeudi dirigeants politiques et patrons de la tech à Bletchley Park près de Londres.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a accueilli jeudi dirigeants politiques et patrons de la tech à Bletchley Park près de Londres.

AFP

Dirigeants politiques et stars de la tech réunis

Une centaine d’invités triés sur le volet, dont la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris, la commissaire européenne Ursula von der Leyen ou le milliardaire Elon Musk ont tenté jeudi d’apporter une réponse commune aux craintes suscitées par ces modèles. Au premier jour du sommet mercredi, les principales puissances mondiales comme la Chine, les États-Unis et l’UE se sont entendues sur une «responsabilité partagée» face aux risques de l’IA dans une déclaration de Bletchley, prônant un développement «sûr» de cette technologie.

Antonio Guterres a également appelé jeudi à la décentralisation de l’infrastructure de l’IA afin d’atténuer les tensions géopolitiques potentielles, et à un «effort systématique» pour diffuser les technologies dans le monde entier, pour éviter d’exacerber «les énormes inégalités qui affligent déjà notre monde».

(AFP)

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