Conseil d’Etat vaudois: Un expert analysera le dossier de Valérie Dittli, qui exclut de démissionner 

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Conseil d’État vaudoisUn expert analysera le dossier de Valérie Dittli, qui exclut de démissionner

Les six collègues de la conseillère d’État ont décidé de mandater un avocat pour analyser «dans les meilleurs délais» les questions autour de son domicile fiscal. Valérie Dittli résiste aux appels à sa démission.

La conseillère d’État a accepté de lever le secret fiscal sur son passé dans le cadre d’un mandat d’expertise externe.

La conseillère d’État a accepté de lever le secret fiscal sur son passé dans le cadre d’un mandat d’expertise externe.

24 heures/Florian Cella

Un avocat expert fiscal a été mandaté pour «procéder à un examen du domicile fiscal» de Valérie Dittli, a annoncé le Conseil d’État vaudois jeudi. Il s’agit du Genevois Daniel Schafer. «Le mandat confié portera sur l’examen de la domiciliation et sur le contrôle de l’assujettissement à l’impôt pour les années 2016 à 2021», précise le gouvernement vaudois.

Lors de la séance hebdomadaire de mercredi, Valérie Dittli a laissé ses six collègues deviser sur la question hors de sa présence. Ceux-ci ont alors pris la décision de mandater l’expert fiscal. «Madame Dittli approuve le principe d’un mandat confié à un expert externe et a proposé de lever le secret fiscal dans le cadre de ce mandat», écrit le Conseil d’État dans sa courte communication. Il est ajouté que même si la période concernée est antérieure à son élection, «elle partage la nécessité d’amener des éléments factuels sur ce dossier». Le rapport sera rendu public «dans les meilleurs délais». 

Aucune démission envisagée

La gauche réclame le départ de Valérie Dittli. Ce qu’elle ne compte pas faire. Dans une prise de position envoyée aux médias jeudi après-midi, elle écrit: «Je réaffirme que l’engagement pour mon mandat est entier et que je continuerai à exercer ma fonction avec humilité, détermination et passion.» Elle rappelle aussi qu’elle s’est «régulièrement acquittée» de ses acomptes d’impôts pour 2022 et qu’elle «s’apprête à déposer, d’ici au 15 mars», sa déclaration d’impôts, «comme la plupart des contribuables». 

Jeudi, une nouvelle charge politique de gauche a rebondi sur l’affaire. Le groupe Ensemble à Gauche, qui a déjà exprimé son point de vue mardi au Grand Conseil, a indiqué qu’il allait déposer au parlement vaudois une motion qui exigera de changer les règles pour que soit introduite une obligation d’avoir déplacé son domicile fiscal dans le canton de Vaud «au plus tard trois mois avant l’échéance» des dépôts de candidatures à une élection cantonale. Le parti veut ainsi empêcher des politiciens de voguer entre les cantons en fonction des opportunités électorales, ce dont ils accusent la centriste Valérie Dittli.

Son camp fait toujours bloc

Les prises de position en soutien à l’élue continuent de pleuvoir dans son camp politique. Mercredi soir, ce sont les Jeunes du Centre qui se rangent derrière leur conseillère d’État. «Nous sommes chanceux d’avoir eu une présidente et à présent une conseillère d’État qui soit sortie de son lieu d’origine pour sillonner la Suisse. Son ancrage dans le territoire vaudois, ses réseaux, ses amitiés sont connues. Elle est vaudoise! Elle se sent vaudoise!», écrivent-ils, concluant en disant que «la polémique actuelle doit nous rappeler à quel point la mobilité des jeunes en formation est essentielle et Valérie Dittli incarne la jeunesse, nouvelle génération en politique.»

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(ywe)

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