TennisCarlos Alcaraz conserve son titre à Indian Wells
Comme l’année dernière (6-3, 6-2), l’Espagnol a estourbi Daniil Medvedev (7-6, 6-1) en finale du Masters 1000 d’Indian Wells.
En proie au doute avant le tournoi, l’Espagnol Carlos Alcaraz a dominé en finale comme l’an passé le Russe Daniil Medvedev (7-6, 6-1) pour remporter le Masters 1000 d’Indian Wells (Californie, États-Unis) dimanche.
L’Espagnol âgé de 20 ans, N.2 mondial arrivé si jeune en haut de l’affiche, a chassé dans le désert californien la première petite période de doute de sa carrière. «J’avais de nombreux doutes avant le tournoi. Je n’étais pas certain de jouer à mon meilleur niveau, il y avait l’incertitude de ma cheville, mais finalement une fois sur le court je me suis senti de mieux en mieux après chaque match», a-t-il déclaré.
Il avait été touché à la cheville droite il y a trois semaines à Rio (abandon), arrivant à Indian Wells sans grand repère, lui qui avait perdu en quarts à l’Open d’Australie puis en demi-finale de l’ATP 250 de Buenos Aires. L’Espagnol n’avait plus gagné un tournoi depuis son deuxième titre en Grand Chelem à Wimbledon en juillet 2023 (après l’US Open 2022).
«J’ai vraiment vécu des mois difficiles. Disons que ces deux derniers mois j’ai eu du mal à me retrouver. Je n’étais pas heureux, disons, de venir sur le terrain», a lancé Alcaraz en conférence de presse.
«Retrouvé»
«Gagner ce tournoi était très important pour moi, parce que j’ai surmonté des problèmes mentaux, physiques. C’était surtout pour cela que c’était important, pas parce que je n’avais pas gagné de tournoi depuis Wimbledon. Peu m’importe de gagner ou pas une compétition, ce qui m’importe c’est comment je me sens, si j’ai du plaisir à jouer au tennis. Je me suis retrouvé lors de ce tournoi.»
À Indian Wells, après avoir lâché le premier set de son tournoi face à l’Italien Matteo Arnaldi, Alcaraz a ensuite déroulé, réussi une démonstration contre l’Allemand Alexander Zverev en quarts (6-3, 6-1), avant de déboulonner l’Italien Jannik Sinner, invaincu en 2024 jusqu’alors, en demi-finale (1-6, 6-3, 6-2).
Le prodige espagnol remporte ainsi son 13e titre, le 5e en Masters 1000, et fera figure de favori à Miami, tournoi qui débute mercredi pour les hommes, où il avait triomphé en 2022.
Le Serbe Novak Djokovic, éliminé dès le 3e tour à Indian Wells, va rester N.1 mondial lundi avec 920 points d’avance sur Alcaraz. Les courts lents et le rebond haut d’Indian Wells ont donc aisé l’Espagnol à se relancer, lui qui avait triomphé à «Tennis paradise» l’an dernier, déjà face à Daniil Medvedev en finale.
«Pas de regrets»
Le Murcian n’a pas bien attaqué la défense de son titre dimanche, commettant beaucoup de fautes pour un break rapide de Medvedev dans la première manche. Alcaraz a rapidement débreaké et trouvé son rythme, dans un premier set tendu.
Entre points magnifiques et fautes rapides, les deux joueurs ont âprement disputé le tie-break, qui a finalement tourné à l’avantage de l’Espagnol (7 à 5) sur une faute de Medvedev après un long échange.
S’agaçant parfois auprès de l’arbitre, le Russe âgé de 28 ans et N.4 mondial a ensuite baissé la garde, subissant la puissance d’Alcaraz, auteur par exemple d’un coup droit gagnant à plus de 160 km/h à 3-1 dans une deuxième manche finalement à sens unique.
«Je n’ai pas de regrets. Il a réussi à un moment du premier set à élever son niveau. J’ai tenté de rester à sa hauteur, mais j’étais légèrement inférieur. Puis ce petit écart n’a cessé de grandir», a analysé Medvedev. «J’ai aussi pu être un peu fatigué physiquement et mentalement, il a su en tirer avantage, ce qui explique le score de 6-1 dans le deuxième set. En tout cas j’espère que c’est l’explication.»