IranBoeing ukrainien abattu: des parents de victimes portent plainte
Le père de deux jeunes Iraniens tués dans le crash de janvier 2020 a annoncé lundi avoir attaqué en justice trois hauts responsables.
Les parents de deux passagers de l’avion ukrainien abattu «par erreur» près de Téhéran en janvier 2020 ont porté plainte contre trois des plus hauts responsables sécuritaires du pays, ont-ils annoncé lundi dans un quotidien réformateur iranien. «Nous avons porté plainte contre (le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale) Ali Chamkhani, (le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran), Hossein Salami, et (le chef de la branche aérospatiale des Gardiens) Amirali Hajizadeh», a indiqué Mohsen Assadi-Lari, père de deux victimes, dans une interview accordée au journal «Shargh».
Le 8 janvier 2020, les forces armées iraniennes avaient abattu le Boeing effectuant le vol PS752 d’Ukraine International Airlines devant relier Téhéran à Kiev, causant la mort des 176 occupants, en majorité des Iraniens et des Canadiens. Elles n’ont reconnu que trois jours plus tard avoir abattu l’appareil «par erreur».
Indemnisations
Mohsen Assadi-Lari, directeur général des affaires internationales auprès du ministère de la Santé au moment du drame, et son épouse ont perdu leur fils Mohammad-Hossein, 23 ans, et leur fille Zeinab, 21 ans. Plusieurs dizaines de proches de victimes se sont rassemblées samedi près de l’aéroport international de Téhéran pour réclamer justice et rendre hommage aux victimes, à l’occasion du deuxième anniversaire du drame.
La nuit du crash, les défenses aériennes de l’Iran étaient en état d’alerte maximale par crainte d’une attaque américaine. La République islamique s’attendait à une réplique de Washington après avoir attaqué une base utilisée par l’armée américaine en Irak, en riposte à l’élimination du général Qassem Soleimani, artisan de la stratégie régionale de l’Iran.
L’Iran a déclaré vendredi avoir commencé à indemniser certaines des familles de victimes en versant une «somme de 150’000 dollars», promettant de payer le reste des proches.