Crash d’un avion-cargoAthènes demande des comptes à Belgrade
La Grèce affirme n’avoir pas été informée du transit de l’avion rempli d’armes de fabrication serbe à destination du Bangladesh.
La Grèce a dit jeudi attendre des informations de la Serbie, à laquelle elle reproche de ne pas l’avoir informée d’une cargaison d’armes destinées au Bangladesh à bord d’un avion qui s’est écrasé samedi dans le nord du pays. «La partie serbe ne peut pas prétendre que tout a été fait correctement, ce n’est pas le cas – nous attendons des explications», a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, dans une interview au site grec newsbomb.gr. Il a ajouté que selon la réglementation, la Serbie – d’où était parti l’avion – aurait dû informer l’autorité de l’aviation civile grecque de la nature de la cargaison, ce qui n’a pas été le cas.
Munition serbe
L’appareil cargo Antonov An-12 qui s’est écrasé samedi soir près de Kavala, dans le nord de la Grèce, transportait 11,5 tonnes d’obus de mortier de fabrication serbe, à destination du Bangladesh. L’appareil de fabrication soviétique était opéré par la compagnie ukrainienne Meridian. Un haut responsable du ministère grec des Affaires étrangères avait indiqué lundi que l’ambassadeur grec à Belgrade émettrait «une protestation immédiate» à l’encontre de la Serbie. Huit membres d’équipage ukrainiens ont péri dans le crash.