FootballKevin Fickentscher: «On veut retrouver le mythe de Tourbillon»
Avant d’accueillir le LS ce mercredi, le gardien du FC Sion évoque l’esprit des lieux et la nécessité de laisser le visiteur à bonne distance. Il détaille aussi ce qui a changé depuis le retour de Tramezzani.
- par
- Nicolas Jacquier
Un match reste un match, qu’il faut donc gagner, surtout lorsque c’est un derby. A Sion, Kevin Fickentscher ne pense pas autre chose au moment d’accueillir Lausanne, certes mal en point mais susceptible d’afficher une rébellion tardive. «Il nous faut engranger des points car il nous en manque pour être plus serein. L’objectif, c’est de regarder devant et non pas derrière nous.»
Devant le public valaisan, le portier et ses coéquipiers entendent surtout surfer sur la vague du succès qui est la leur à domicile. Afin de refaire de Tourbillon la forteresse que le lieu a longtemps su représenter. «On veut retrouver le mythe de Tourbillon, confirme Fickentscher. On a déjà posé les premières pierres de cette reconstruction.»
Un chemin bien défini
Si Sion s’est fixé d’autres ambitions que le seul maintien, c’est parce qu’il a aussi changé. Difficile au demeurant de savoir précisément en quoi. «Si l’on connaissait la raison exacte de ce changement, on aurait déjà fait mieux avant. Sans doute y a-t-il eu une réelle prise de conscience. Notre chemin est désormais clair et bien défini. Chacun sait où l’on veut aller et comment y parvenir. On voit plus une équipe, la force collective qui s’en dégage».
Pour expliquer la métamorphose du groupe, il y a également la présence de Paolo Tramezzani, lequel a lui-même changé, n’étant plus le coach qu’il était lors de ses deux premières expériences sur le banc valaisan. Kevin Fickentscher peut témoigner d’une approche sensiblement différente.
«A chaque fois, ce n’est pas le même coach!, s’exclame notre interlocuteur. Il rajoute toujours quelque chose, ce qui lui permet de se bonifier. Avec lui, on ne peut pas se cacher, il nous pousse constamment à être meilleur en donnant plus. Cela concerne aussi bien les titulaires que les remplaçants, tout le monde se sent davantage concerné.»
La force du cercle
A 33 ans, le Vaudois de Tourbillon a retrouvé le sourire après les galères vécues ces dernières saisons. «J’essaie de rendre la confiance dont le club me témoigne. Tout devient plus facile quand les résultats suivent. Quand l’équipe gagne, tout le monde est plus heureux, pas seulement son capitaine…»
Symbole de cette union retrouvée et de la force du clan, le cercle que le FC Sion a pris l’habitude de former devant son banc juste avant le coup d’envoi. «Avec le temps, on le fait sans réfléchir, naturellement.»
Les progrès visent aussi le jeu présenté comme en témoigne la volonté, désormais clairement affichée, de «proposer du spectacle». Si le trend est globalement positif, des coups de mou ne sont pas exclus. «Les perspectives sont intéressantes, l’équipe progresse mais cela ne nous met pas à l’abri d’une rechute. On ne peut pas passer de rien à tout d’un simple claquement de doigts.»
Avec la venue du LS ce mercredi en début de soirée, Sion entend prolonger sa série positive (4 matches/10 points) à domicile. «Méfions-nous de Lausanne qui jouera peut-être là sa dernière chance. Devant notre public, à nous toutefois d’imposer notre jeu pour confirmer notre renouveau.»
Afin de perpétuer l’esprit des lieux. En refaisant de Tourbillon ce qu’il a longtemps été…