Football - Le souvenir de 2018 fait trembler l’Italie

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FootballLe souvenir de 2018 fait trembler l’Italie

Après un nul en Irlande du Nord, l’Italie va devoir passer par les barrages pour tenter d’aller à la Coupe du monde 2022. Et l’élimination contre la Suède pour le Mondial 2018 est encore très présent.

Nicolo Barella et les Italiens ont buté contre l’Irlande du Nord.

Nicolo Barella et les Italiens ont buté contre l’Irlande du Nord.

AFP

Pour l’Italie, le Qatar est encore loin. Grands absents du Mondial 2018, les champions d’Europe ont raté en Irlande du Nord (0-0) le billet direct pour la prochaine Coupe du monde et devront de nouveau jouer d’incertains barrages.

Belfast, où l’Italie avait déjà laissé filer une qualification Coupe du monde en 1958 en s’inclinant lors d’un match décisif de qualification (1-2), aura de nouveau été une terre de désillusion pour la Nazionale.

L’équipe de Roberto Mancini a bel et bien perdu la vitesse et l’enthousiasme qui l’ont emmenée sur le toit de l’Europe il y a cinq mois. Et malgré la mainmise sur le jeu pendant 90 minutes, elle aura buté sur la compacte défense nord-irlandaise, qui boucle ces qualifications sans avoir concédé le moindre but à domicile.

Retrouver la Suède?

D’ici mars, la date des barrages, l’Italie va avoir le loisir de se reprendre mais aussi de trembler en repensant au traumatisme de novembre 2017: ce barrage perdu contre la Suède (0-1, 0-0), la privant de Coupe du monde pour la première fois depuis 60 ans, une apocalypse pour une génération de tifosi.

La Suède, qui a fini elle aussi deuxième de son groupe, est d’ailleurs l’un des adversaires que l’Italie pourrait retrouver sur sa route, avec d’autres gros clients possibles (Portugal, Pologne, Russie…).

En ramenant de la sérénité, du jeu et un titre, Roberto Mancini semblait avoir relégué ces fantômes aux oubliettes. Mais ils ont brutalement rattrapé l’Italie en ce mois de novembre, avec deux nuls contre la Suisse (1-1) puis en Irlande du Nord.

Manque d’impact

Comme attendu, l’Italie a confisqué le ballon d’entrée, balayant le terrain pour tenter de trouver quelques espaces entre onze joueurs nord-irlandais totalement repliés dans leur moitié de terrain.

Les tentatives de la Squadra azzurra ont souvent manqué d’impact pour pouvoir inquiéter le portier nord-irlandais, serein devant Giovanni Di Lorenzo (8e), Nicolo Barella (18e), Lorenzo Insigne (28e, 37e) et Federico Chiesa (32e).

Il y a souvent un peu trop de précipitation dans les choix des Azzurri, dont les dynamiteurs habituels – Chiesa, Barella, Berardi – ne sont pas parvenus à forcer le verrou nord-irlandais.

Sauvetage sur la ligne

L’Italie a même frôlé la correctionnelle en seconde période, Gianluigi Donnarumma sortant un arrêt déterminant devant George Saville (51e), juste après que la Suisse ait pris les devants en ouvrant la marque contre la Bulgarie. Leonardo Bonucci a aussi évité l’humiliation d’une défaite en fin de match en sauvant un ballon brûlant devant sa ligne.

Face à la désespérante stérilité de son équipe (Chiesa à côté, 63e), Mancini a joué le tout pour le tout en lançant Andrea Belotti, Federico Bernardeschi et Manuel Locatelli, en vain.

Les barrages que toute l’Italie redoutait attendent donc désormais les champions d’Europe: il faudra cette fois enfin gagner, ce que les Azzurri n’ont fait que deux fois en sept matches depuis leur sacre européen à Wembley.

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