Guerre en UkraineLa Suisse touchée par de nouvelles sanctions des États-Unis contre Moscou
Washington a annoncé lundi une nouvelle série de sanctions frappant des proches du Kremlin. Des intermédiaires et entreprises helvétiques travaillant avec ces derniers sont également visés.
Les États-Unis ont annoncé lundi une nouvelle salve de sanctions visant à perturber les chaînes d’approvisionnement de l’appareil militaire russe et des réseaux financiers liés au Kremlin, dont des entités en France et en Suisse. Les sanctions visent notamment la société russe d’électronique Milandr et des sociétés-écrans en Arménie, à Taïwan et en Suisse liées à l’entreprise russe, indiquent des communiqués du Département du Trésor américain et du Département d’État.
«En réponse à la guerre non provoquée de Moscou contre l’Ukraine, les États-Unis continueront de perturber les chaînes d’approvisionnement de l’armée russe et à imposer des coûts sévères à ceux qui viennent en aide au président Vladimir Poutine, ainsi que tous ceux qui soutiennent la brutalité russe vis-à-vis de son voisin», affirme le secrétaire d’État Antony Blinken, cité dans le communiqué.
Washington annonce, en outre, sanctionner des membres de la famille de l’oligarque russe Suleiman Kerimov, lui-même déjà visé par des sanctions américaines, dont l’une de ses filles, Gulnara Kerimova, qui possède quatre agences immobilières en France. Un ressortissant suisse Laurin Katz, qui dirige ces agences, est également sanctionné. Ces nouvelles restrictions visent, par ailleurs, la direction de la compagnie d’aviation de luxe russo-maltaise, Emperor Aviation, qui a facilité des voyages de luxe de la famille Kerimov.
Deux holdings liées à un ancien sénateur proche de Poutine
Parmi les autres personnes sanctionnées figurent Alexander-Walter Studhalter, qui joue un rôle clé dans le réseau de financement des Kerimov, ainsi que l’homme d’affaires russe Murat Aliev et des entités qui lui sont liées, précisent les communiqués. Enfin, deux autres sociétés holding basées en Suisse et liées à Andreï Grigoryevich Gurïev, ancien sénateur russe proche de Vladimir Poutine, sont également visées.
Les sanctions américaines visent notamment à geler les avoirs éventuels de ces personnes aux États-Unis et interdisent toutes les interactions entre elles avec des banques américaines ou autres.