Mondiaux de cyclismeChez les Suisses, ce sera tout pour Marc Hirschi
Le Bernois sera la leader de l’équipe helvétique lors de la course en ligne des Mondiaux de Glasgow. Le parcours de dimanche semble fait pour lui.
- par
- Robin Carrel Stirling
Swiss Cycling n’est pas arrivé en Écosse avec une armada semblable aux équipes de Belgique, de France, du Danemark, d’Italie, on en passe et pas forcément des meilleures. Déjà parce que la Suisse ne peut aligner que six cyclistes, contre huit aux meilleures sélections et même neuf pour les Belges, tenants du titre. Et c’est peut-être là sa chance. Car la course de dimanche verra la quasi-totalité des stars du peloton s’affronter – avec des fois des rivalités au sein même de certaines formations… – et il est impossible d’imaginer un scénario en amont. Aussi parce que le parcours ne ressemble à pas grand-chose de ce que connaissent habituellement les cyclistes du World Tour.
Du côté suisse, puisque Stefan Küng avoue lui-même que le tracé n’est pas pour lui et qu’il a tout investi mentalement en direction du contre-la-montre de la semaine prochaine, c’est sur Marc Hirschi que vont reposer tous les espoirs. Ça tombe assez bien. Quand on a rencontré vendredi soir à l'Université de Stirling l’ancien champion du monde espoirs, honnêtement, on a retrouvé quelque chose de la flamme qu’il avait entre 2018 et 2020, avant qu’il n’enchaîne les blessures et quand son punch faisait des ravages même face aux cadors. Et qu'est-ce que ça fait plaisir…
«Là, je peux de nouveau courir à 100%. J’ai totalement confiance et je suis au sommet de ma forme, sourit le Bernois. Je suis bon aux entraînements. Je suis heureux sur le vélo. Je prends de nouveau du plaisir à faire des courses.» Ça se voit, ça se sent et ça se ressent aussi au niveau des résultats, pour ne rien gâcher. Privé de grands Tours en 2023, le coureur de l’UAE Team Emirates en a profité pour gagner cinq fois cette saison: les championnats de Suisse, une étape et le général du Tour de Hongrie, le Tour des Apennins et aussi la Classique d’Ordizia, il y a quelques jours.
Faute de grives, on mange des merles, c’est vrai. Mais c’est toujours mieux de l’emporter. Ça fait du bien au moral et donc aux jambes. «C’est clair que les Belges seront les grands favoris. Mais ce n’est jamais facile avec tant de stars dans une équipe. Et après 250 km d’effort, c’est toujours spécial et un peu différent. On doit profiter du marquage entre les grands favoris. Ce Mondial ne sera pas pour un grimpeur, pas pour un sprinter non plus», explique Hirschi. Et comme il est justement au milieu de ces deux spécialités…