FootballLe football suisse de clubs tire la langue
La saison des clubs helvétiques en Coupe d’Europe s’annonce comptablement pas fameuse. Les espoirs d’un redressement reposent sur les épaules d’un FC Bâle moyennement concerné par son présent.
- par
- FVA
C’est une tragédie en trois actes. Premier acte, l’affaiblissement du FC Zurich durant l’été. Les Zurichois ont cueilli le plus gros ticket réservé à un club suisse pour les Coupes d’Europe. Comme des rois, ils sont arrivés sur la scène internationale amputés de toute leur noblesse. Deuxième acte, le laboratoire footballistique du FC Bâle. À Saint-Jacques, on ne cherche pas à être performant à court terme, mais à développer du potentiel prolifique à la revente. Troisième acte, l’élimination de Young Boys en barrages de la Conference League. La force la plus sûre du football suisse prenait la porte fin août déjà, à l’issue d’une séance de penalties lourde de conséquences.
La conclusion qui en découle, c’est que le foot helvétique de clubs tire la langue. Rien de catastrophique ou d’irréversible, mais la tendance sera compliquée à inverser cette saison. Il est question de ranking UEFA, servant à attribuer à chaque pays son nombre de places en Coupe d’Europe, au sein duquel la Suisse glisse lentement vers le bas. Chaque victoire et match nul rapportent de précieux points. Il est ainsi fort probable que Zurich, largué dans son groupe d’Europa League, ne rapporte plus rien jusqu’à son élimination cet automne.
Là où la problématique intègre le Servette FC, notamment, c’est que le pays pourrait perdre l’un de ses cinq billets européens s’il venait à trébucher au-delà de la 15e place (14e actuellement). Ticket réservé au 4e de Super League, soit une zone du classement fréquentée par les Grenat depuis leur retour en Super League. Le prochain exercice n’est pas concerné, celui de 2024/2025 et les suivants oui.
C’est à ce moment, généralement, que les énergies doivent converger en direction du FC Bâle, dernier espoir d’un redressement. Les Rhénans se trouvent en tête de leur groupe de Conference League, mais leurs problèmes défensifs ne leur permettent pas de considérer leur qualification pour les 16es de finale comme acquise. La Turquie (emmenée par les prolifiques Fenerbahçe et Basaksehir) et le Danemark menacent notamment méchamment la 15e place suisse.