Météo: Le Canada se prépare à l’impact «historique» de l’ouragan Fiona

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MétéoLe Canada se prépare à l’impact «historique» de l’ouragan Fiona

Après avoir semé la dévastation dans les Caraïbes, l’ouragan Fiona, repassé en catégorie 3, a mis le cap sur le Canada.

Après l’avoir brièvement placé une nouvelle fois en catégorie 4 sur l’échelle Saffir-Simpson (qui en compte 5), le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami aux États-Unis, a repassé Fiona en ouragan de catégorie 3. Ici, une vue par satellite de l’ouragan au large des côtes américaines.

Après l’avoir brièvement placé une nouvelle fois en catégorie 4 sur l’échelle Saffir-Simpson (qui en compte 5), le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami aux États-Unis, a repassé Fiona en ouragan de catégorie 3. Ici, une vue par satellite de l’ouragan au large des côtes américaines.

AFP

Le Canada se préparait vendredi à l’arrivée de l’ouragan Fiona, qualifié d’«historique» par les services météo du pays, après avoir semé la dévastation dans les Caraïbes et provoqué inondations et coupures de courant aux Bermudes.

«Où il se classera dans les livres d’histoire, nous devrons le déterminer après les faits, mais ce sera certainement un événement historique et extrême pour l’est du Canada», a déclaré vendredi lors d’une conférence de presse Bob Robichaud, météorologiste au sein du Centre canadien de prévision des ouragans, qualifiant Fiona d’ouragan «majeur».

Après l’avoir brièvement placé une nouvelle fois en catégorie 4 sur l’échelle Saffir-Simpson (qui en compte 5), le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami aux États-Unis, a repassé Fiona en ouragan de catégorie 3 dans son dernier bulletin, avec des rafales allant à plus de 200 km/h. «Bien qu’un affaiblissement graduel est prévu», Fiona devrait être un «puissant cyclone», lors de son passage au Canada, écrit le NHC. À 21 h 00 GMT, l’ouragan se situait à un peu moins de 600 km d’Halifax en Nouvelle-Écosse.

Les autorités de cette province à l’extrémité est du Canada ont émis une alerte aux coupures de courant, demandant à tout le monde de rester à l’intérieur et d’avoir suffisamment de provisions pour au moins 72 heures.

«Inquiets»

Dans la province voisine de l’Île-du-Prince-Edouard, les habitants se préparaient également à l’arrivée de l’ouragan. «On mentirait si on disait qu’on n’est pas inquiets à propos de Fiona», a déclaré à la chaîne CTV Lisa Gale, propriétaire d’un restaurant au bord de l’eau à Charlottetown.

Le premier ministre Justin Trudeau a également demandé à tous de «prendre les bonnes précautions». «La tempête devrait toucher terre sur la côte atlantique du Canada demain matin (samedi) et devrait avoir un impact important sur toute la région, y compris dans certaines parties de l’est du Québec», a-t-il averti lors d’une conférence de presse vendredi.

Des coupures de courant

Plus tôt vendredi, les Bermudes avaient été secouées par des rafales à 160 km/h et des pluies violentes. Mais après avoir semé la destruction dans les Caraïbes, Fiona est passé à quelque 160 km au large de ce territoire britannique du milieu de l’océan Atlantique, sans qu’aucune victime ou de dégât majeur ne soit à déplorer. «Nous ne sommes pas hors de danger. N’empruntez pas les routes», a tout de même averti dans un tweet David Burt le premier ministre de ce tout petit archipel de 64’000 habitants et 54 km2.

Le fournisseur d’électricité Belco a rapporté que 15’000 des 36’000 foyers étaient toujours sans courant vendredi après-midi. Des habitants ont posté sur les réseaux sociaux des images d’inondations et de lignes de courant tombées au sol. «Ce matin (vendredi), il y a beaucoup de vent à l’extérieur», a déclaré à l’AFP Jason Rainer, propriétaire d’un magasin de souvenirs dans la capitale Hamilton. «On a eu quelques petits dégâts sur nos locaux, mais rien de grave», a-t-il déclaré, soulignant que quelques portes et fenêtres avaient été arrachées.

Isolé

Le territoire, situé à un millier de kilomètres des États-Unis et habitué aux ouragans, est l’un des lieux les plus isolés du monde, ce qui rend toute évacuation quasi impossible en cas d’urgence. Les habitants «tentent de le prendre comme ça vient. Et prient», a expliqué JoeAnn Scott, qui travaille dans un commerce à Hamilton. En raison de sa situation géographique, l’île principale avait donc pris les préparatifs au sérieux. Immeubles et maisons doivent en outre respecter des règles de construction strictes pour résister aux tempêtes.

«Les constructions sont vraiment faites pour durer, et nous ne voyons jamais la dévastation que les Caraïbes vivent au fil des ans», a dit Elaine Murray, qui aidait son mari à poser des plaques de métal sur leur commerce à Hamilton avant le passage de l’ouragan. Fiona a provoqué la mort de quatre personnes à Porto Rico, territoire américain, selon un responsable cité par les médias. Un décès a été rapporté en Guadeloupe (France) et deux en République dominicaine.

(AFP)

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