Grèce – Le bilan des trois naufrages de migrants en mer Egée s’alourdit

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GrèceLe bilan des trois naufrages de migrants en mer Égée s’alourdit

Le corps d’une trente et unième victime a été retrouvé mardi au large de l’île de Tinos. L’homme se trouvait sur l’un des trois bateaux qui ont coulé depuis mercredi dans les eaux grecques.

Les gardes-côtes grecs ont annoncé mardi avoir retrouvé le corps d’un jeune homme au large de Tinos, dans les Cyclades.

Les gardes-côtes grecs ont annoncé mardi avoir retrouvé le corps d’un jeune homme au large de Tinos, dans les Cyclades.

Photo d’illustration/AFP

Le corps d’un homme d’une trentaine d’années a été retrouvé mardi au large de l’île grecque de Tinos, alourdissant le bilan à 17 migrants morts lors du naufrage survenu vendredi près de l’île de Paros, ont annoncé les gardes-côtes. Ce décès porte à 31 le nombre de victimes noyées en mer Égée depuis mercredi dernier.

«Selon les témoignages oraux des survivants, il s’agissait d’un homme qui se trouvait sur le bateau lors de l’accident», précise le communiqué de la police portuaire grecque. Une autopsie doit être effectuée, ajoute la même source.

Vendredi, les gardes-côtes ont récupéré les corps de 16 migrants – 12 hommes, trois femmes et un bébé – et secouru 63 autres qui se trouvaient à bord d’un bateau ayant fait naufrage près de l’île de Paros en mer Égée, qui appartient comme Tinos à l’archipel de Cyclades, en mer Égée.

Les passeurs présumés figurent parmi les rescapés

La police portuaire grecque a également annoncé mardi avoir arrêté trois personnes, parmi les 63 secourues, suspectées d’être des passeurs. Ils devront être jugés pour homicide volontaire et appartenance à une organisation criminelle, selon la même source.

Parti des côtes occidentales turques, le navire avait pour destination l’Italie. Le naufrage survenu vendredi est le troisième accident en mer Égée en l’espace de trois jours. Trente et un migrants au total ont perdu la vie dans cette série noire.

Le 23 décembre déjà, 11 corps inanimés avaient été retrouvés après le naufrage d’un bateau avec une centaine de migrants à bord, échoué le même jour sur un îlot au nord de l’île d’Anticythère, au sud du Péloponnèse. Quelque 90 rescapés, parmi lesquels 11 femmes et 27 enfants, avaient été secourus par les gardes-côtes.

Et la veille, le 22 décembre, le chavirage d’un canot pneumatique transportant des migrants et des réfugiés au large de l’île de Folegandros, également dans le sud de la Grèce, avait aussi fait au moins trois morts. Treize personnes, principalement des Irakiens, des Syriens et des Égyptiens, avaient été secourues. Les recherches pour retrouver les disparus se poursuivent dans toutes ces zones, selon les gardes-côtes.

Le HCR appelle à «freiner le trafic d’êtres humains»

Le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) a déploré ces accidents mortels à répétition et appelé à «des actions plus déterminantes pour freiner le trafic d’êtres humains et pour arrêter ceux qui exploitent la misère et le désespoir humains».

«Il est décourageant de voir des tragédies évitables comme celles-ci se répéter. Nous ne devrions pas nous habituer à voir des corps récupérés dans la mer», a déclaré Maria-Clara Martin, représentante du HCR en Grèce, citée dans un communiqué.

Le HCR estime que «plus de 2500 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée ou la route maritime de l’Afrique du Nord» pour rejoindre l’Europe «entre janvier et novembre 2021».

(AFP)

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