Bulgarie: De nouvelles élections attendues pour début octobre

Publié

BulgarieDe nouvelles élections attendues pour début octobre

Après l’échec de la dernière tentative de formation d’un nouveau gouvernement, le chef de l’État, Roumen Radev, va dissoudre le Parlement.

Le président bulgare Roumen Radev (à dr.) remet un mandat à Assen Vassilev, l’un des dirigeants du parti centriste PP et ministre des Finances sortant, pour former un nouveau gouvernement, à Sofia, en Bulgarie, le 1er juillet 2022.

Le président bulgare Roumen Radev (à dr.) remet un mandat à Assen Vassilev, l’un des dirigeants du parti centriste PP et ministre des Finances sortant, pour former un nouveau gouvernement, à Sofia, en Bulgarie, le 1er juillet 2022.

REUTERS

La Bulgarie, en pleine crise politique, se dirige vers de nouvelles élections début octobre, les quatrièmes en un an et demi, après l’échec mercredi de la dernière tentative de formation d’un nouveau gouvernement. Les socialistes comptaient présenter un programme pour une coalition minoritaire d’une durée de six mois mais le Parlement a refusé de soumettre le projet au vote, le rejetant ainsi indirectement. «Dans cette situation, nous rendrons demain (jeudi) notre mandat (de gouvernement) au président Roumen Radev», a déclaré à la presse le responsable du groupe parlementaire socialiste Gueorgui Svilenski.

Le parti réformateur du Premier ministre sortant bulgare Kiril Petkov, renversé par une motion de censure en juin, n’avait pas réussi non plus début juillet à rassembler une majorité. La formation conservatrice Gerb de l’ancien Premier ministre Boïko Borissov n’a même pas tenté de trouver du soutien, jugeant un scrutin anticipé incontournable.

Dissolution du Parlement

Le chef de l’État va désormais dissoudre le Parlement, nommer un gouvernement intérimaire et fixer la date du scrutin, dans un délai de deux mois, à compter de la dissolution. La Bulgarie est en proie depuis l’été 2020 à une instabilité déclenchée par des manifestations massives contre M. Borissov, alors au pouvoir quasi sans interruption depuis 2009. À l’issue des troisièmes législatives de l’année, une coalition de quatre partis avait été formée en décembre à l’initiative de l’énergique et proeuropéen Kiril Petkov.

Mais cette alliance disparate n’aura finalement pas survécu aux tensions internes, exacerbées par la guerre en Ukraine, sur fond de difficultés économiques: désaccord sur une aide militaire à Kiev, inflation au plus haut depuis 24 ans, rupture des livraisons de gaz russe…

Zone euro compromise

Faute de gouvernement stable, ce pays membre le plus pauvre de l’Union européenne risque d’avoir des difficultés à toucher les fonds de relance post-Covid, d’un montant de 5,7 milliards d’euros, soit quasi autant en francs, et à rejoindre la zone euro en 2024. Selon deux sondages en juillet, le prochain Parlement sera tout aussi morcelé et la composition d’un gouvernement délicate. Le parti Gerb et celui de Kiril Petkov figurent en tête des intentions de vote.

(AFP)

Ton opinion

0 commentaires