a discrimination et la violence anti-LGBTQ ne cessent d’augmenter

Publié

SuisseLa discrimination et la violence anti-LGBTQ ne cessent d’augmenter

En 2022, 134 agressions et discriminations ont été commises en Suisse contre des personnes LGBTQ. Un chiffre «record» dénoncé par diverses organisations faîtières.

Ces 134 cas ne sont que «la pointe de l’iceberg» selon les associations (image d’illustration).

Ces 134 cas ne sont que «la pointe de l’iceberg» selon les associations (image d’illustration).

AFP

Chaque 17 mai, à l’occasion de la journée internationale contre l’homo-, la bi-, l’inter- et la transphobie, les associations faîtières LGBT Transgender Network Switzerland, l’Organisation suisse des lesbiennes et Pink Cross publient le rapport sur les crimes de haine anti-LGBTQ en Suisse. En 2022, «le nombre de cas signalés a augmenté de presque 50% pour atteindre le nouveau record de 134 agressions et discriminations, soit près de trois signalements par semaine», révèlent-elles.

Les associations n’hésitent pas à parler de «pointe de l’iceberg» car «de très nombreux cas ne sont pas déclarés». Sur ces 134 dénonciations, près de 80% concernaient des injures ou des insultes mais dans 25 cas les victimes ont subi des violences physiques, poursuivent les organisations. Elles remarquent aussi que la plupart «ont eu lieu dans les espaces publics (34%) ou dans les transports publics et les gares/stations (20%).

RAPPORT SUR LES CRIMES DE HAINE 2023, LGBTIQ-HELPLINE.CH/Capture d’écran

Préoccupées par les dernières évolutions, les organisations faîtières LGBTQ demandent que le Conseil fédéral «élabore au plus vite le plan d’action national contre les crimes de haine anti-LGBTQ, après l’adaptation du postulat du conseiller national Angelo Barrille, et définisse les responsabilités avec les cantons et les communes».

Pour elles, les mesures à mettre en place «sont claires et auraient dû être prises depuis longtemps: des statistiques officielles sur les agressions anti-LGBTQ, des mesures de prévention, le travail avec les personnes qui commettent ces actes, des refuges spécialisés et un vaste travail de sensibilisation, dans la société, ainsi qu’auprès des autorités de poursuite pénale et des services d’aide aux victimes».

Elles appellent aussi la société civile «à prendre position et à s’engager contre la haine et la discrimination, d’autant plus que plus de la moitié des cas signalés ont eu lieu en public».

La LGBTQ-Helpline

Depuis 2016, les crimes de haine, la violence et la discrimination anti-LGBTQ peuvent être signalés à la LGBTQ-Helpline. «Ce service a pour but de rendre visible et mesurable la situation en Suisse, car un recensement officiel sur l’ensemble du territoire n’a toujours pas été organisé», expliquent les associations. A noter que le rapport ne tient pas compte de la discrimination et de la violence contre les personnes intersexuées, car «celles-ci sont encore plus diverses et nécessitent une analyse plus approfondie».

(comm/aze)

Ton opinion