Hockey sur glace: Le début de saison de chaque Romand illustré en un chiffre

Nouvelle saison, mais des leaders toujours romands. Après Genève-Servette et Bienne, qui ont trusté les deux premières places du classement pendant presque tout l’exercice 2022-2023, c’est au tour de Lausanne (1er, 13 points) et Fribourg-Gottéron (2e, 12 points) de figurer en tête. Les Lions et les Dragons profitent d’avoir joué un match de plus que toutes les autres équipes, mais leur entame de championnat est à saluer.

Tout comme celle des Seelandais (5e, 10 points) qui semblent avoir digéré la finale perdue et le changement d’entraîneur. Hors du top 6, Genève-Servette (8e, 7 points) est à la peine après son titre tandis que les performances d’Ajoie (12e, 5 points) sont encourageantes.

Tour d’horizon du chiffre marquant de chaque club, en tenant compte que l’échantillon est faible.

Honneur au premier du classement. Après deux défaites en ouverture de campagne, le Lausanne HC vient d’enchaîner quatre victoires de rang. Une spirale positive qu’il doit en grande partie à sa force de frappe offensive.

L’an dernier, on se demandait qui étaient les leaders offensifs. Cette année, c’est tout le contraire. 17 joueurs comptent déjà deux points ou plus dans leur escarcelle. De très loin le meilleur total de la ligue. Peu importe la ligne présente sur la glace, la formation dirigée par Geoff Ward arrive à créer du danger. Sa première place au classement du nombre de tirs cadrés par rencontre (39,17) est là pour en témoigner.

Avec 20 buts marqués en six matches, les Dragons font également forte impression sur le plan offensif. Mais, contrairement aux Vaudois, Gottéron tire nettement moins au but. Seulement 26 envois cadrés par rencontre, alors que la moyenne de National League se situe à 31,20.

Là où les hommes de Christian Dubé brillent, c’est au niveau de l’efficacité. 12,82% (le meilleur total du championnat) des lancers fribourgeois finissent au fond des filets. Plusieurs joueurs jouissent d’une réussite presque maximale pour le moment. Les taux de Samuel Walser (50%, 2 buts), Marcus Sörensen (33,33%, 4 buts) et Jacob De la Rose (30%, 3 buts) diminueront à coup sûr ces prochains jours. Mais d’autres attaquants, comme Julien Sprunger et Lucas Wallmark, encore muets tous les deux, augmenteront le leur.

Bien que Petri Matikainen ait succédé à Antti Törmänen derrière la bande, peu de choses ont changé au HC Bienne. Les Seelandais apparaissent toujours aussi sereins et joueurs sur la glace. Surtout, Harri Säteri s’avère tout aussi décisif que l’an dernier.

Le gardien finlandais, médaillé d’or aux JO et champion du monde en 2022, a déjà réalisé deux blanchissages en quatre titularisations entre les poteaux. 31 arrêts contre Davos samedi et 33 le 15 septembre à Lugano. Le dernier rempart démontre déjà qu’il est probablement le meilleur de National League après avoir été celui avec le plus de matches sans encaisser de buts (7) en 2022-2023.

Champion de Suisse en titre, le GSHC souffre quelques mois après avoir écrit la plus belle page de son histoire. Entre-temps, la machine offensive a cédé sa place à une formation qui peine à se procurer des occasions. L’impression visuelle est confirmée par les chiffres, les Aigles n’adressent que 22,6 tirs cadrés par match, dont 11,2 depuis le slot. Le pire total de la ligue dans les deux cas.

L’une des causes de cette pauvreté offensive trouve sa source dans le fait que le contingent étranger, à l’exception de Sami Vatanen, n’est pas à la hauteur. Le meilleur buteur du dernier championnat Teemu Hartikainen apparaît hors de forme et attend toujours sa première réussite.

Le HCA vit une reprise encourageante. Les victoires contre Davos et Bienne sont là pour le démontrer. L’arrivée de Christian Wohlwend a fait du bien. Les Jurassiens ont retrouvé leur combativité (premiers au classement des tirs bloqués) et déploient par instants de belles séquences de jeu.

Un point noir existe néanmoins. Seuls Jonathan Hazen (4 buts) et Gilian Kohler (3 buts) ont marqué plus d’une fois. La moitié des goals des Vouivres provient uniquement de ces deux éléments. Un manque de profondeur qui coûte des points aux Ajoulots. S’ils veulent éviter les deux dernières places de la hiérarchie, ils auront besoin que d’autres puissent prendre le relais dans la production offensive.