Qatar 2022Le coup de gueule de Bento avant Corée du Sud – Brésil
Le sélectionneur de l’équipe coréenne s’est plaint d’un calendrier qui ne laisse que trois jours de repos à ses joueurs avant leur huitième de finale contre la Seleçao.
- par
- André Boschetti
Paulo Bento, le sélectionneur coréen, n’a pas mâché ses mots lors de la conférence de presse organisée à la veille du huitième de finale entre la Corée du Sud et le Brésil.
AFPDimanche, lors de la traditionnelle conférence de presse qui précède chaque rencontre, Paulo Bento n’a pas fait preuve de l’habituelle langue de bois. Au moment où cette Corée du Sud, qu’il dirige depuis plus de quatre ans, s’apprête à affronter le Brésil avec des chances très limitées de succès, le technicien portugais a lancé une pique acérée contre la FIFA et un calendrier qui, selon lui, favorise les cadors.
«Nous n’avons pas eu le temps de nous entraîner (pour cette rencontre) parce qu’il est impossible de transmettre quoi que ce soit à des joueurs qui doivent jouer un match 72 heures seulement après avoir terminé le précédent. Je ne me souviens pas qu’une telle problématique eût existé en 2018. Je crois que cette contrainte n’est ni humaine ni juste.»
Le Brésil 2 contre le Cameroun
Pour mémoire, la Corée du Sud n’a arraché sa qualification pour les huitièmes de finale que vendredi, au terme d’un match couperet haletant contre le Portugal (2-1). «Nous ne sommes pas le Brésil qui a pu aligner une autre formation lors de son troisième match (Ndlr: défaite sans conséquence contre le Cameroun) pour reposer les titulaires, a poursuivi Paulo Bento. Pour moi, la Seleçao est d’ailleurs la principale favorite de cette Coupe du monde. Cela dit, il faut prendre acte de ce que veut la FIFA, à savoir de créer chaque fois les pires conditions pour ces équipes déjà inférieures sur le papier, afin de favoriser les plus fortes. C’est ce qui fait la différence.»
L’Argentine aussi
Le fait que le Portugal ne joue que mardi, et bénéficie donc de 24 heures de repos supplémentaires par rapport aux Coréens (en lice ce lundi) tend à donner raison au Portugais. Mais il faut aussi souligner que, par exemple, l’Argentine n’a, elle aussi eu, que trois jours de repos entre son crucial match de poule face à la Pologne (mercredi) et son huitième de finale contre l’Australie (samedi).
L’une des raisons de ces plages de repos écourtées est sans doute la durée – inférieure de trois jours – de cette Coupe du monde par rapport aux précédentes. Un calendrier plus serré qui lèse inévitablement quelques nations au détriment d’autres. Mais comment aurait réagi Paulo Bento si la Corée du Sud avait remporté son groupe au détriment du Portugal?