Formule 1: Pour Kevin Magnussen, c’est Noël en novembre

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Formule 1Pour Kevin Magnussen, c’est Noël en novembre

Incroyable, inattendue, fantastique, la pole-position de Kevin Magnussen au Grand Prix du Brésil! Le Danois et l’écurie Haas ont finement joué pour profiter de la pluie et se qualifier devant pour la première fois de l’histoire de l’équipe américaine.

Luc Domenjoz
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Luc Domenjoz

Alors que son équipier Mick Schumacher a échoué en dernière place de la grille de départ, Kevin Magnussen a réussi l’exploit de hisser sa Haas en pole-position, devant tous les ténors, devant Max Verstappen, les Mercedes et les Ferrari.

Pour y parvenir, le Danois a joué de talent mais aussi de chance, puisque George Russell est sorti de route et est resté ensablé dans le gravier juste après que la Haas ait signé le meilleur chrono, obligeant ainsi la direction de course à interrompre les qualifications pour dégager sa Mercedes.

Pendant cette interruption, la pluie s’est renforcée et a rendu impossible toute amélioration des temps. Kevin Magnussen était donc assuré de conserver ce meilleur temps signé dès les premières minutes des qualifications.

C’est d’ailleurs au moment de sortir des stands que le Danois s’est assuré de sa pole: il était le premier à prendre la piste pour la dernière phase des qualifs, et c’est donc lui qui a profité de la piste la plus sèche.

Derrière, la pluie qui tombait dégradait très vite les conditions. «Kevin a signé un tour vraiment parfait, se réjouissait Günther Steiner, le patron de l’équipe Haas. Je pense que celui qui nous suivait, même seulement 10 ou 15 secondes derrière nous, n’avait pas une piste aussi sèche. Mais tout le crédit de cette pole revient à Kevin, il a su saisir la chance qu’on lui a donnée. Il mérite cette pole, on travaille tous très dur pour y arriver.»

Même pas en rêve

Kevin Magnussen ne savait guère que dire après sa pole-position. «Je suis sans voix. L’écurie m’a fait prendre la piste au bon moment, je leur dois cette pole.» Le pilote disait n’avoir jamais vraiment rêvé de partir en pole-position. «Non, j’en étais vraiment trop loin, je n’ai jamais pensé à ça en me levant le matin.»

Kevin Magnussen et sa Haas ont signé une incroyable pole-position.

Kevin Magnussen et sa Haas ont signé une incroyable pole-position.

AFP

Ferrari a voulu réduire ses risques

Alors que la piste était sèche, Ferrari a chaussée des gommes intermédiaires sur la voiture de Charles Leclerc au moment de démarrer la dernière phase des qualifications. Un pari risqué et largement perdu, puisque le Monégasque s’est tout de suite arrêté, après un tour. Et quand il a repris la piste, la sortie de route de George Russell et l’interruption au drapeau rouge suivie de l’averse ont mis un terme à ses espoirs de se qualifier en première ligne.

«Notre météo nous annonçait une averse imminente, alors nous avons décidé de partager notre stratégie entre nos deux pilotes», explique Laurent Mekiès, le directeur sportif de Ferrari. «C’était un risque, et cela assurait qu’un de nos deux pilotes soit forcément déçu. Et la pluie prévue n’est pas venue assez vite, ça s’est joué à une ou deux minutes près. C’est dommage, mais nous n’avions pas vraiment le choix en dépit de la règle de base du sport automobile, qui dit de ne jamais sortir en pneus pluie sur le sec…»

Charles Leclerc ne voulait pas se satisfaire de cette explication: «Je suis extrêmement déçu, surtout parce que nous avions le rythme pour partir devant. Il va falloir m’expliquer!»

Charles Leclerc n’était pas content.

Charles Leclerc n’était pas content.

Getty Images

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