France: Lamborghini, Rolex, pyjamas: les biens des trafiquants aux enchères

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FranceLamborghini, Rolex, pyjamas: les biens des trafiquants aux enchères

Des biens saisis lors d’affaires de trafic de stupéfiants seront vendus ce mardi à Paris.

Une Lamborghini Huracan, mise à prix à 160 000 euros.

Une Lamborghini Huracan, mise à prix à 160 000 euros.

Drouot

Voitures, montres et vêtements de luxe, mobilier ou pièces d’or… une vente aux enchères de 277 lots saisis dans des affaires de trafic de stupéfiants doit avoir lieu mardi à la cour d’appel de Paris.

Cette vente débutera à 13 h 30, en ligne et dans la salle dite des «grands procès», selon un communiqué de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc).

Cette vaste salle d’audience a été construite dans le palais de justice historique de la capitale pour accueillir notamment le procès des attentats du 13 novembre 2015 et il s’y tient actuellement le procès de l’affaire du Mediator.

Les lots du catalogue ont tous été saisis par la justice à des personnes soupçonnées ou condamnées pour trafic de stupéfiants. Ils sont considérés comme ayant été acquis avec l’argent de ces infractions.

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est attendu sur place en fin de matinée, a indiqué son entourage.

Vingt-cinq véhicules sont vendus, dont une Lamborghini mise à prix à 160 000 euros, mais aussi des motos, des quads et des vélos, des consoles de jeux et des aspirateurs, du mobilier, des vêtements et de la maroquinerie de marque comme un pyjama Dior, des chaussures Louboutin et des sacs Vuitton, des montres Rolex (mises à prix jusqu’à 8000 euros), des pièces d’or et des bijoux…

700 000 euros en tout

Le montant total des mises à prix atteint près de 700 000 euros, mais d’autres biens, tels des bateaux et voitures – doivent en sus être vendus en Outre-mer.

La vente est organisée par l’Agrasc, qui gère depuis 2011 les biens saisis par la justice, ainsi que par la direction nationale d’interventions domaniale (DNID). Les sommes récoltées doivent être reversées à la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MIDELCA).

«L’organisation de cette manifestation répond à la nécessité de communiquer auprès du grand public sur l’action menée par les pouvoirs publics pour que «le crime ne paie pas» et revêt une symbolique particulière puisqu’elle se tient dans un lieu historique et unique, incarnant le centre du pouvoir judiciaire et financier depuis le Moyen Âge», écrit l’Agrasc.

Le montant des saisies d’avoirs criminels a atteint un nouveau record en 2022, avec plus de 771 millions d’euros saisis, soit une hausse de 6,3% par rapport à l’année précédente, avait annoncé en janvier le Ministère de la justice.

Depuis 2021, quatre antennes régionales de l’Agrasc, à Marseille, Lyon, Rennes et Lille, ont été créées, et trois nouvelles antennes doivent ouvrir au printemps 2023 à Bordeaux, Nancy et Fort-de-France.

(AFP)

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