FootballLes joueurs veulent en finir avec les calendriers surchargés
Avant le match de qualification à l'Euro 2024 entre les Pays-Bas et la France, Tchouaméni et Van Dijk sont montés au créneau, jeudi. Ils trouvent que la multiplication des rencontres met en danger leur santé.
Pour cette session de matches internationaux, la France est privée d'Upamecano, Koundé, Saliba, Disasi... Et les Pays-Bas vont devoir faire sans Depay, de Jong, de Ligt, Gakpo…
Ce nombre impressionnant de joueurs indisponibles pour ce rassemblement a fait réagir le Français Aurélien Tchouaméni: «Il faut taper du poing sur la table. Évidemment, on joue trop de matches. Les organismes sont mis à rude épreuve et ça se matérialise par des blessures, donc c’est aux instances de faire quelque chose.»
Le milieu de terrain du Real Madrid, qui a récemment dépanné comme défenseur pour pallier des absences, ne croit pas trop à une réaction des Ligues, de la FIFA et de l'UEFA. À une volonté de leur part de réduire le nombre de rencontres. Alors que faire? «Les instances ne nous demandent pas forcément notre avis. Il faut que les joueurs, on se rassemble tous et qu’on prenne une décision pour se faire entendre, parce qu’on n’a pas l’impression que ça va s’arranger. Au contraire, c’est en train de s’alourdir», a poursuivi Aurélien Tchouaméni
Van Dijk a peur pour sa santé
Même son de cloche chez le capitaine des Pays-Bas, l’expérimenté défenseur de Liverpool Virgil Van Dijk: «On en parle beaucoup en Angleterre, il faut trouver une solution, on parle des revenus des clubs, des joueurs, c’est vrai qu’on est bien payés, mais au final ça ne devrait pas affecter notre santé.»
Le Néerlandais s'est dit éventuellement prêt à baisser son salaire pour sa santé. «Au final, sur le terrain, avec l’adrénaline devant 60'000 personnes on oublie ça, mais ton corps après le match te le rappelle (...) C’est important de trouver des solutions pour l'avenir du sport», a conclu Virgil Van Dijk.
Les sélectionneurs sur la même longueur d'onde
Le sélectionneur des Pays-Bas, Ronald Koeman, a dit lundi qu’il n’avait «jamais vécu pareille situation auparavant (...) Autant de joueurs forfait, c’est une première.» Il explique que «les joueurs (n’ont) jamais l’occasion de se reposer».
«Les calendriers sont surchargés, avec un rythme très élevé, des temps de récupération et de préparation de plus en plus courts», a abondé son homologue français Didier Deschamps. Si les joueurs «ont la possibilité de calmer ça, c’est tout le mal qu’on leur souhaite, car le nombre de blessures va en augmentant», a déploré le Français.