GastronomieLe chef français Guy Savoy perd sa 3e étoile au Michelin
Le cuisinier, élu six fois meilleur chef du monde, n’est pas le seul Français à être rétrogradé par le célèbre guide: Christophe Coutanceau passe lui aussi de trois à deux macarons.
Le guide Michelin a rétrogradé de trois à deux étoiles les tables de Guy Savoy, un des chefs les plus réputés au monde, et du Rochelais Christopher Coutanceau, a annoncé lundi le guide, qui dévoilera son palmarès 2023 le lundi 6 mars à Strasbourg (est de la France).
«Ce sont des restaurants exceptionnels, donc vous vous doutez bien que ce sont des décisions qui sont mûrement réfléchies, étayées par de nombreuses visites de nos inspectrices et inspecteurs tout au long de l’année», a déclaré à Gwendal Poullennec, le patron du guide.
Aucun chef détenteur de trois étoiles, plus haute distinction dans le monde de la gastronomie, n’avait été rétrogradé lors des millésimes 2021 et 2022, contrairement aux années 2019 et 2020.
Triplement étoilé depuis 2002
Élu meilleur chef au monde pour la 6e fois consécutive en novembre, Guy Savoy était détenteur de 3 étoiles depuis 2002. Christopher Coutanceau avait, lui, obtenu son 3e macaron juste avant le premier confinement.
Conscient de l’impact d’une telle annonce sur les plans émotionnel et économique, vingt ans après le suicide du chef Bernard Loiseau, le patron du Michelin a rencontré lundi Christopher Coutanceau et s’est entretenu au téléphone avec Guy Savoy.
Cinq tables ont été rétrogradées
Au total, cinq rétrogradations ont été dévoilées par le guide: la table de l’Alpaga à Megève, Jean-Luc Tartarin au Havre et le Restaurant Michel Sarran (ndlr: l’une des vedettes de l’émission «Top Chef») à Toulouse, qui perdent leur 2e étoile.
Si le patron du guide n’a eu de cesse de rappeler ces dernières années que «les étoiles se gagnent tous les ans», reste que les deux précédentes éditions, teintées par la crise du Covid-19 avec la fermeture des restaurants, n’avaient rétrogradé aucun trois étoiles, contrairement aux années 2019 et 2020, durant lesquelles avaient été respectivement rétrogradés le chef Marc Veyrat et un restaurant Bocuse, créant l’émoi au sein de la profession.