FranceDeux ados devant la justice pour avoir tué deux chatons et posté la vidéo
Les deux jeunes, de 14 et 15 ans, avaient projeté des chatons contre un arbre, puis dissimulé les corps, avant de diffuser leurs actes sur Snapchat. Ils risquent notamment trois mois de prison.
Deux adolescents français seront jugés en septembre, pour avoir tué deux chatons et posté la scène sur Snapchat, a indiqué, lundi, le Parquet, l’association de défense des animaux ayant signalé l’affaire regrettant que «l’acte de cruauté» n’ait pas été retenu.
L’association Stéphane Lamart avait alerté le Parquet le 11 mai, après la diffusion, sur le réseau social, d’une vidéo dans laquelle deux adolescents «se filmaient en train de tuer des chatons». Saisie par le Parquet, la gendarmerie a enquêté et interpellé les deux adolescents, inconnus de la justice. Ils sont «respectivement âgés de 14 et 15 ans», a expliqué le procureur d’Évreux, Rémi Coutin, avant de les placer en garde à vue.
Les deux auteurs ont reconnu «leur implication, expliquant avoir trouvé par hasard les deux chatons dans un bois» et décidé «de les tuer et de dissimuler les cadavres». Ils ont déclaré avoir pris conscience de leurs actes et les regretter.
Ils devront «répondre de l’infraction d’atteinte volontaire à la vie d’animaux domestiques», selon le Parquet. Du fait de l’excuse de minorité, les peines encourues par ces deux adolescents sont de trois mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende, payée solidairement par les enfants et leurs parents, qui ont également été entendus par les enquêteurs.
«Déçue» que l’acte de cruauté n’ait pas été retenu
L’association Stéphane Lamart s’est dite «déçue que la qualification retenue soit l’atteinte volontaire, et non l’acte de cruauté», beaucoup plus sévèrement puni. L’avocat de l’association, Patrice Grillon, a estimé qu’à «14 ans, on a conscience que jeter des chatons en l’air et contre un arbre, ça n’est pas bien, que ça entraîne de la souffrance. Je regrette aussi que l’enregistrement et la diffusion de la scène ne soient pas poursuivis», une pratique qui, selon lui, «pourrait pousser d’autres jeunes à les imiter».