Hockey Inside en finale: On n’a jamais dit qu’on allait la gagner 4-0, cette finale!

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Hockey Inside en finaleOn n’a jamais dit qu’on allait la gagner 4-0, cette finale!

Cyrill Pasche, journaliste de Sport-Center, revient sur l’actualité du hockey suisse dans la chronique décalée «Hockey Inside».

Cyrill Pasche
par
Cyrill Pasche
«Hockey Inside en finale – Spécial LHC» – Tous derrière le Lausanne Hockey Club!

«Hockey Inside en finale – Spécial LHC» – Tous derrière le Lausanne Hockey Club!

Hockey Inside est une chronique à prendre avec des pincettes. Elle ne reflète d’ailleurs pas nécessairement, voire pas du tout, la position de la rédaction et l’interprétation de son contenu n’engage que vous-mêmes.

Qui imaginait qu’on allait gagner cette finale 4-0? Personne. Mais comme toi, quand Damien Riat a marqué le premier but de la finale 2024, je me suis quand même dit: c’est un signe, ce match il est à nous!

Ok, pour finir, c’était un peu plus compliqué que prévu, mais il faut donner du crédit au ZSC: ils étaient un peu meilleurs que ce que j’imaginais, un peu plus gros que ce que je pensais et un peu plus robustes que ce je redoutais.

Finalement, c’est peut-être mieux comme ça: une défaite d’entrée de jeu, et on les laisse croire qu’ils sont meilleurs que nous, parce qu’il n’y a rien de plus fragile et vulnérable qu’un hockeyeur zurichois qui pense déjà avoir franchi la ligne d’arrivée. 

Et puis jeudi, on les bouffe, chez nous à Malley!

C’est 1-0 dans la série, mais cela ne change rien au fait qu’on est plus qu’à quatre victoires du titre de champion de Suisse. «Let’s go».

«Hockey Inside en finale - Spécial LHC», épisode 2. C’est parti, et on est là pour la gagne! 

1. Dans le doute, donnez ce puck à Damien Riat! Depuis la demi-finale contre Fribourg-Gottéron, le Genevois des Lions est «on fire»! Ses tirs partent deux fois plus fort que d’habitude, et surtout ils finissent au fond du filet. À partir de maintenant, tu passes la ligne rouge, tu shootes Damien, ok? 

2. Il y a plein de très, très bons joueurs sur la glace cette année en finale. La plupart des grands noms, soyons fair-play, se trouvent dans le camp du ZSC. Comme Denis Malgin, Sven Andrighetto, Dean Kukan, Mikko Lehtonen, par exemple. Je me faisais tout de même la réflexion pendant l’acte I: dans un camp comme dans l’autre, il n’y a pas, cette fois-ci, autant de joueurs de la trempe de Henrik Tömmernes, Teemu Hartikainen, Valtteri Filppula ou Sami Vatanen, comme ce fut le cas l’an dernier en finale avec Genève-Servette. Je veux dire par là, du champion du monde et olympique au sommet de son art à n’en plus finir. Cela ne veut toutefois pas dire que cette finale 2024 sera moins relevée, c’est juste un premier constat. Rien contre toi, Henrik Haapala, vraiment.

3. Est-ce que le LHC devrait un peu hausser le ton sur le plan physique? Lever le coude ou la canne un chouia plus haut… Je dirais que oui, parce que les Lions vaudois sont costauds lorsqu’ils évoluent dans ce registre, et aussi parce que le ZSC n’aime pas particulièrement être contredit sur ce plan-là. D’ailleurs, c’était pas une si mauvaise idée de distribuer quelques claques et coups de sacoche mardi en fin de match. Une petite dose de «Banditen-Hockey» n’a jamais fait de mal à personne, après tout. 

4. Cette période de l’année correspond, depuis plus d’une décennie, au moment où Willy Vögtlin, le préposé au calendrier des matches de National League, enfile ses gants de chirurgien pour déposer le trophée de champion de Suisse au centre de la patinoire avant chaque match de la finale. Avec une démarche de plus en plus hésitante, comme mardi par exemple. «Par contre, je ne suis encore jamais tombé en traversant la glace avec la coupe, m’a-t-il dit mardi à Zurich. Et je fais cela en basket, pas avec des souliers de curling. C’est une question de fierté.» C’est tout à son honneur. Sacré Willy.

5. En parlant de glace, le logo «Finale 2024» figure désormais sous la surface gelée de la Vaudoise aréna. «C’est en voyant cette inscription sur notre patinoire que j’ai vraiment compris qu’on y était», m’a dit le CEO du LHC, Chris Wolf, en exagérant à peine. A-t-il seulement pensé à placer une pièce de monnaie sous la glace, en guise de porte-bonheur pour son LHC, ais-je demandé? «Non», m’a-t-il répondu. Pas même un vreneli, ou même un lingot d’or, ais-je ajouté? Ce qui ne l’a pas spécialement fait marrer. 

6. «Par contre j’ai tout l’attirail porte-bonheur, les montres, les chemises, les gris-gris, etc.», a tout de même concédé le CEO du LHC. Et que celui qui n’est pas outrageusement superstitieux à ce stade de la saison lui jette la première pierre. D’ailleurs, est-ce lui qui a fait appel à un marabout pour que Denis Malgin soit transparent à ce point mardi? 

7. Le point culminant en termes d’ambiance à la Swiss Arena lors de l’acte I? Lorsque Mathias Seger, l’ancien capitaine aux six titres de champion de Suisse avec le ZSC, est apparu sur le gigantesque écran du nouveau stade en béton zurichois, avec sa casquette de cycliste des années 80, visière relevée, aux couleurs bleu-blanc-rouge du «Z»! Quel joueur de légende, et surtout quel flow!

8. Ce Derek Grant des ZSC Lions, c’est quand même un sacré phénomène et une belle trouvaille de la part du directeur sportif du ZSC, Sven Leuenberger. Du Daniel Winnik en mieux et en moins grognon. Neuf buts en neuf matches de play-off, le but gagnant lors de l’acte I en finale, comme Mario Lemieux avec Pittsburgh à l’époque, en traversant toute la patinoire. Il faudra bien que le LHC trouve quelque chose pour l’arrêter. Mais ce ne sera en tout cas pas Igor Jelovac.  

9. Il va falloir se mouiller la nuque pour réussir à battre Simon Hrubec, gardien étoile du «Z». Mais John Fust, directeur sportif du LHC et ancien renard des surface en Ligue nationale, a la solution. «Il faut être un peu plus… schmutzig», m’a-t-il expliqué. Schmutzig? Donc «sale» en français, mais dans le plus noble sens du terme évidemment. Aller devant le but, et compliquer un peu la tâche de Hrubec. Damien Riat, lui, peut continuer de tirer de loin, ça rentrera quand même. Les autres: tous devant Hrubec!

10. Je vais te dire pourquoi le LHC va la gagner, cette finale. La mise à feu du Böögg, un bonhomme de neige qui est censé indiquer si l’été sera splendide (s’il brûle rapidement jusqu’à ce que sa tête explose) ou calamiteux (s’il brûle lentement), est une tradition profondément ancrée à Zurich depuis 1921. Mais pour la première de l’histoire, le Böögg n’a pas pu être allumé - juste avant le début de la finale - en raison des vents trop forts ce jour-là. Clairement un mauvais présage pour les ZSC Lions. «Je pourrais chialer», a reconnu Lukas Meier, l’homme qui a construit le Böög cette année, dans un journal du coin.

(Et si pour une raison ou une autre cela ne devait pas se passer exactement comme prévu, surtout on reste positif, hein!)

Combien le LHC va-t-il gagner la finale contre le ZSC?

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