Anniversaire du 11-SeptembreJoe Biden appelle à «l’unité nationale»
Le président américain a lancé lundi un appel à «l’unité nationale», dans un pays politiquement à couteaux tirés, à l’occasion du 22e anniversaire des attentats du 11-Septembre.
Joe Biden a honoré la mémoire des près de 3000 morts dans les attaques des commandos d’Al-Qaïda, qui avaient précipité en ce funeste 11 septembre 2001 quatre avions sur New York, sur le Pentagone près de Washington, et en Pennsylvanie.
«Nous ne devons jamais perdre notre sens de l’unité nationale, faisons-en la cause commune de notre époque», a exhorté le président américain devant un immense drapeau américain lors d’une escale sur une base militaire en Alaska, de retour d’une tournée en Inde et au Vietnam. Il a martelé que «le terrorisme, y compris la violence politique et idéologique, est à l’opposé de tout ce qui fait de nous une nation».
Le dirigeant démocrate de 80 ans n’a pas directement cité son rival républicain Donald Trump, qu’il pourrait de nouveau affronter en 2024 et qui a été inculpé de «complot à l’encontre de l’État américain» en lien avec ses tentatives d’inverser le résultat de la présidentielle de novembre 2020 et l’assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021.
Tours effondrées
À New York, Joe Biden était représenté par sa vice-présidente Kamala Harris, aux côtés de l’actuel et d’anciens maires de la mégapole, au milieu de la foule près de l’imposant musée mémorial sur la pointe sud de Manhattan: ils ont observé plusieurs minutes de silence, marquant les moments précis où quatre avions piratés par des commandos islamistes s’étaient écrasés, et où les deux tours du World Trade Center (WTC) s’étaient effondrées dans un déluge d’acier et de poussière.
Comme chaque année, les noms des 2753 personnes mortes dans les tours jumelles ont été lus toute la matinée par des membres de leurs familles, dont des jeunes qui n’étaient pas nés il y a vingt-deux ans. «J’aurais vraiment souhaité te connaître. Tu manques à chacun d’entre nous dans la famille. Nous n’oublierons jamais», a ainsi soufflé le petit-fils du pompier Allan Tarasiewicz, tué, parmi 342 autres soldats du feu, en intervenant dans les tours du WTC.
Au Pentagone, à quelques encablures de la capitale fédérale Washington, où des pirates avaient précipité un avion de ligne sur une partie du bâtiment du ministère de la Défense, la marine a fait retentir une sirène pour honorer les 184 personnes tuées. De même en Pennsylvanie, des sirènes ont sonné pour le crash d’un quatrième avion qui a tué 40 passagers et membres d’équipage.
«Nation en guerre»
«Le 11-Septembre a fait de l’Amérique une nation en guerre et des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées pour servir en uniforme notre pays», a lancé le ministre de la Défense Lloyd Austin, en allusion aux guerres d’Afghanistan et d’Irak lancées en octobre 2001 et mars 2003 par le président d’alors, George W. Bush.
Le secrétaire d’État Antony Blinken s’est engagé également à ce que son ministère «n’oublie jamais ce jour tragique» tout comme «le 11 septembre 2012 à Benghazi, en Libye», une attaque islamiste contre le consulat américain qui tua l’ambassadeur J. Christopher Stevens et un fonctionnaire, Sean Smith.
«La mémoire de ceux qui ont péri le 11-Septembre nous rappelle pourquoi nous devons continuer à combattre ceux qui commettent des actes de terrorisme», a martelé dans un communiqué le chef de la diplomatie américaine.