Afrique du Sud: un ex-banquier portugais retrouvé mort dans sa cellule

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Afrique du SudUn ex-banquier portugais retrouvé mort dans sa cellule

Condamné pour escroquerie dans son pays, Joao Rendeiro avait fui en Afrique du Sud, où il avait été emprisonné à Durban en attendant son extradition. Selon son avocate, il se serait pendu.

Joao Rendeiro avait été érigé en symbole de l’impunité attribuée par de nombreux Portugais aux riches et puissants, capables d’user de manœuvres dilatoires pour échapper aux sanctions de la justice.

Joao Rendeiro avait été érigé en symbole de l’impunité attribuée par de nombreux Portugais aux riches et puissants, capables d’user de manœuvres dilatoires pour échapper aux sanctions de la justice.

Patrick McMullan via Getty Image

L’ancien banquier portugais Joao Rendeiro, arrêté puis emprisonné en Afrique du Sud en décembre après avoir fui son pays où il avait été condamné pour escroquerie, a été retrouvé mort dans sa cellule, ont annoncé vendredi les autorités sud-africaines. L’avocate sud-africaine du financier, dont la condamnation avait été très médiatisée au Portugal, a précisé à l’agence de presse Lusa que son client avait été retrouvé pendu. «Il s’est donné la mort», a ajouté June Marks, à la chaîne de télévision RTP.

Le corps de Joao Rendeiro a été découvert dans sa cellule à la prison de Westville à Durban (sud-est), où il avait été placé en détention provisoire dans l’attente d’une éventuelle extradition vers le Portugal. Le banquier devait comparaître ce vendredi devant la justice sud-africaine pour une nouvelle audience. L’administration pénitentiaire a affirmé avoir «immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes et les circonstances du décès».

Il se disait victime d’une injustice

Joao Rendeiro, 69 ans, mis en cause pour sa gestion du Banco Privado Português (BPP) qui a fait faillite en 2010, avait fui son pays en septembre après avoir été condamné à de la prison ferme pour escroquerie. Trois mois plus tard, il avait été interpellé en Afrique du Sud et emprisonné. Le banquier, qui avait épuisé tout recours après avoir été condamné à 3 ans et demi d’emprisonnement pour escroquerie aggravée, se disait victime d’une injustice.

Sa personnalité avait été érigée en symbole de l’impunité attribuée par de nombreux Portugais aux riches et puissants, capables d’user de manœuvres dilatoires pour échapper aux sanctions de la justice. Ce scandale, à l’instar de celui de l’effondrement de la Banco Espirito Santo, avait obligé les autorités portugaises à renflouer le système financier à une époque où le pays était soumis à une sévère cure de rigueur budgétaire en échange d’un plan de sauvetage accordé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

(AFP)

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