FOOTBALL – Anthony Sirufo: «Le FC Bienne veut croquer dans ce match»

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FOOTBALLAnthony Sirufo: «Le FC Bienne veut croquer dans ce match»

Le FCB et son entraîneur accueillent Lucerne, mercredi soir en quarts de finale de la Coupe de Suisse. L’affiche peut contribuer à remettre le club seelandais dans la lumière.

Simon Meier
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Simon Meier
Anthony Sirufo espère mener ses joueurs à l’exploit, mercredi soir, si possible devant une belle affluence.

Anthony Sirufo espère mener ses joueurs à l’exploit, mercredi soir, si possible devant une belle affluence.

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Anthony Sirufo s’apprête à vivre le plus grand match de sa jeune carrière de coach, mercredi soir à la Tissot Arena (20h30). Mais avant ce quart de finale de Coupe de Suisse contre Lucerne, c’est avant tout au chemin parcouru par le FC Bienne que pense l’entraîneur, en poste dans le Seeland depuis l’été 2019. Ravi par ce retour à la lumière, le Franc-Comtois de 43 ans aimerait que son équipe se donne les moyens de rêver encore plus loin.

Anthony Sirufo , que représente ce quart de finale, sportivement et humainement, pour le FC Bienne?

Pour bien comprendre le contexte de ce match, il faut rappeler que le FC Bienne a connu une relégation en 2e ligue il n’y a pas si longtemps (ndlr: au printemps 2016). Jouer un quart de finale de Coupe de Suisse, après avoir déjà connu trois ascensions jusqu’en Promotion League, c’est remettre le club dans la lumière après des années compliquées. Il y a un peu d’écho médiatique, on se retrouve peu à peu à notre échelon - Bienne est une grande ville. Mais ce match est surtout une bonne chose pour les joueurs. On a envie de rêver, on a envie d’y croire.

«A nous de tout faire pour nous donner l’occasion de rêver […] Notre seule pression, ce sera de mouiller le maillot.»

Anthony Sirufo, entraîneur du FC Bienne

Pensez-vous que ce soit une chance d’affronter Lucerne, dernier de Super League et donc en souci? Ou craignez-vous l’écart supposé entre les deux équipes?

Je ne pense pas qu’on doive se poser la question de cette manière. La réalité, c’est qu’on affronte le dernier du classement de Super League. Ce sont des professionnels, qui évoluent deux étages au-dessus de nous et nous nous devons de respecter le FC Lucerne. Mais au final, peu importe l’adversaire. Quoi qu’il arrive, nous, on sait que nous devrons livrer un grand match, nous concentrer sur nous-mêmes et avoir un peu de chance. Si Lucerne fait un peu tourner son effectif parce qu’ils jouent contre Sion dimanche en championnat, tant mieux. Nous nous attendons de toute façon à un gros match, sachant qu’ils ont la chance, par rapport à nous, d’avoir déjà des matches de compétition dans les jambes.

Pouvez-vous compter sur tout votre effectif pour la fête de mercredi soir?

Si nous réussissons un grand match, il y aura la fête après. Nous avons deux joueurs suspendus, Christian Mourelle et Safet Alic, mais sinon tout le monde sera là pour profiter de ce moment.

Que direz-vous à vos joueurs juste avant le coup d’envoi?

C’est relativement simple. Je pense très clairement que la pression sera sur Lucerne. Donc à nous d’y croire et de tout faire pour nous donner l’occasion de rêver. Notre seule pression, ce sera de mouiller le maillot, de ne pas jouer le match avant qu’il ne commence. Il faudra profiter de ce match, lâcher le frein à main, tout donner afin de ne pas avoir le moindre regret. Il faudra faire preuve de concentration, de fougue et de détermination pour se donner le droit d’y croire. On veut croquer dans ce match, avec ambition et sérénité.

«On aimerait que tous ceux qui nous aiment soient là pour vivre ce match, peut-être même avec tous ceux qui nous aiment un peu moins.»

Anthony Sirufo, entraîneur du FC Bienne

Est-ce la rencontre la plus importante de votre carrière de coach?

Oui, forcément. Il y a eu des matches pour jouer une ascension, avec de l’enjeu et beaucoup d’émotions. Mais là, c’est un autre échelon, nous sommes en quarts de finale de la Coupe nationale. En termes de prestige, c’est mon plus gros match et c’est une sensation très agréable.

Et aux supporters du FC Bienne, après ces années plutôt sombres et avant ce match, qu’avez-vous envie de leur dire?

J’ai envie de leur dire qu’on est fiers de pouvoir leur faire vivre ce quart de finale et qu’on a envie et besoin de leur soutien. Le FC Bienne a la chance de pouvoir s’appuyer sur d’excellentes infrastructures, la ville mérite d’avoir un club de football au niveau professionnel. On renaît petit-à-petit et ce match est une étape importante. Nous avons envie d’emmener les gens avec nous, de leur montrer que le FC Bienne peut nourrir de nouvelles ambitions. On sait que le match est retransmis à la télévision, qu’il faut un pass Covid et que ce n’est pas la saison où on va au stade en t-shirt. Mais on aimerait que tous ceux qui nous aiment soient là pour vivre ce match; peut-être même avec tous ceux qui nous aiment un peu moins. Ce sera dur de remplir les 5200 places de la Tissot Arena, mais s’il pouvait y avoir 3000 personnes, pour les joueurs, le club et notre image, ce serait bien.

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