20 ans de jeux vidéo «Harry Potter»

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Hogwarts Legacy20 ans de jeux vidéo «Harry Potter»

Gros succès avec une première adaptation en 2001. Puis des suites à foison de moins en moins inspirées.  

De «L’Ecole des Sorciers» à «Hogwarts Legacy», qui sort vendredi, l’univers «Harry Potter» compte plusieurs dizaines d’adaptations en jeu vidéo depuis 2001. Retour sur quelques titres qui ont fait date.

«Harry Potter à l’école des sorciers» (2001)

L’éditeur américain Electronic Arts développe le premier jeu issu du monde de Harry Potter avec, pour objectif, de coïncider avec la sortie du premier film au cinéma en décembre 2001. «Ça n’a pas été pas facile pour les équipes, qui ont dû faire le jeu dans un délai très court, 10-11 mois», détaille Gaëtan Boulanger, auteur du livre «Dans les coulisses des jeux vidéo Harry Potter». «D’autant que J.K. Rowling et Warner Bros ont posé beaucoup de contraintes pour s’assurer qu’il n’y ait rien qui sorte du cadre», ajoute-t-il.

Ce premier opus repose principalement sur le livre, les développeurs n’ayant obtenu de Warner Bros que très peu d’informations sur le film. Le joueur y incarne Harry à Poudlard dans un mélange de phases d’exploration et de plateformes.

A sa sortie, c’est un énorme succès: près de 9 millions de jeux sont vendus en six mois et la version PlayStation 1 devient l’un des titres les plus vendus de la console de Sony. «C’est un record pour Electronic Arts à l’époque, qui détient pourtant des franchises très populaires comme FIFA ou Les Sims», souligne Gaëtan Boulanger. Beaucoup de gens gardent des souvenirs marquants de ce jeu.»

Vingt ans plus tard, des streamers très populaires relancent régulièrement le jeu par nostalgie, mais aussi pour se moquer gentiment de cette madeleine de Proust vidéoludique, aux graphismes cubiques renvoyant aux débuts de la 3D.  «L’un des mèmes (une image détournée, NDLR) internet les plus connus se moque des visages des personnages de la version PlayStation», explique Gaëtan Boulanger, «et c’est vrai qu’ils ne ressemblent pas à grand-chose...»

Les jeux suivants, qui adapteront les films les uns après les autres, marqueront nettement moins les esprits: «Plus on va dans le temps et plus la qualité des jeux diminue. Et sur la fin, ils étaient vraiment très mauvais», souligne-t-il.

«Lego Harry Potter» (2010/2011)

Le monde de J.K. Rowling n’échappe pas à l’ogre Lego, qui adapte une à une toutes les grandes licences de la pop culture («Star Wars», «Indiana Jones»...) dans sa série de jeux vidéo. Les deux volets développés par le studio britannique Traveller’s Tales retracent les sept années de Harry Potter à Poudlard, en y ajoutant l’humour absurde et potache de la série «Lego».

«Des jeux très répétitifs et sommaires», estime Gaëtan Boulanger, «mais qui restent sympas à parcourir.»

«Wonderbook: Book of Spells» / «Harry Potter Kinect» (2012)

Détection de mouvement, reconnaissance vocale, réalité augmentée... En 2012, la magie passe par les nouvelles technologies pour permettre aux fans de se glisser dans la peau d’un sorcier.

Equipé d’une manette Playstation Move, qui rappelle vaguement une baguette magique surmontée d’une boule, ou simplement par la reconnaissance des gestes sur Xbox, le joueur s’agite devant son téléviseur pour tenter de lancer des sorts ou concocter des potions. L’expérience se révèle peu concluante et répétitive, utilisant une technologie encore balbutiante finalement abandonnée quelques années plus tard.

«Wizards Unite» (2019)

Avec l’énorme succès que connaît «Pokémon Go», son jeu mobile où le joueur est invité à se promener dans la rue pour capturer des créatures qui apparaissent en réalité augmentée sur son écran, l’éditeur américain Niantic tente de recréer la même alchimie dans l’univers du petit sorcier. Mais, cette fois, la formule ne fonctionne pas: après 18 mois d’exploitation, «Wizards Unite» n’aura généré que quelques dizaines de millions d’euros, contre plus d’un milliard pour son modèle rien que pour l’année 2020. Le jeu sera définitivement arrêté début 2022.

(AFP)

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