Football – Alain Casanova: «Je viens sans état d’âme»

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FootballAlain Casanova: «Je viens sans état d’âme»

Le Français de 60 ans a dirigé son premier entraînement à la tête du Lausanne-Sport, jeudi. Puis il s’est exprimé à propos de son opération sauvetage.

Simon Meier
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Simon Meier
Alain Casanova a effectué ses premiers pas à la Tuilière ce jeudi.

Alain Casanova a effectué ses premiers pas à la Tuilière ce jeudi.

Jean-Guy Python/freshfocus

Un brouillard à couper au couteau et un panneau menaçant sur l’esplanade de la Tuilière: «Danger sol glissant». Alain Casanova, intronisé jeudi comme nouvel entraîneur du Lausanne-Sport, n’ignore pas où il met les pieds. «Je sais que la situation est difficile et que ce ne sera pas un long fleuve tranquille, admet le Français de 60 ans, qui est venu remplacer Ilija Borenovic après la défaite mortifiante (ndlr: 1-5) de dimanche contre Saint-Gall. Je sais que le bateau va tanguer et qu’il faudra souquer ferme. Mais j’ai confiance et je pense sincèrement qu’il y a ici le potentiel pour viser bien plus haut dans ce championnat.»

En attendant, les choses sont claires: le LS, actuel barragiste de Super League avec un petit point d’avance sur la lanterne rouge Lucerne, se contenterait volontiers d’un huitième rang ce printemps. Et Alain Casanova, qui dit aimer les défis (cela tombe bien), s’est fixé un premier objectif non chiffré: «Je veux que nous devenions une équipe difficile à manœuvrer et à battre», assène celui qui n’avait plus paru sur un banc depuis son licenciement de Toulouse en octobre 2019.

Le «Téfécé» est d’ailleurs le club où l’ancien portier a passé toute sa carrière de technicien - il y fut entraîneur des gardiens, coach assistant et entraîneur principal (2008-15), à l’exception d’un passage mitigé au RC Lens (2016-17). Son manque de connaissance du football suisse peut-il constituer un souci dans l’opération sauvetage qui s’annonce? «Cela peut être un handicap, mais cela peut aussi s’avérer positif, estime l’intéressé. J’arrive sans a priori et avec la fraîcheur de celui qui n’a pas travaillé depuis un moment. Je viens sans état d’âme, sans me poser de questions.»

Il va vite falloir trouver des réponses, si possible dès le derby de samedi contre Servette au Stade de Genève. Alain Casanova, qui explique avoir dirigé pour la première fois «un groupe très mobilisé et rigoureux» jeudi à l’entraînement, dit aussi qu’il faut commencer par «insuffler de la confiance, rassurer un peu cette équipe». «Un redressement ne s’opère pas en un jour, mais il y a tout pour bien faire avec ces joueurs, assène-t-il. Ce derby contre Servette est un match très intéressant, parce qu’on sait à quel point il est important pour le club et les supporters. Mais quel que soit l’adversaire, cela ne change rien: on va se retrousser les manches et tout mettre en œuvre pour mener à bien notre mission.»

«Un redressement ne s’opère pas en un jour, mais il y a tout pour bien faire avec ces joueurs»

Alain Casanova, nouvel entraîneur du Lausanne-Sport

Le danger est là, le sol est glissant et le brouillard ne s’était toujours pas levé, jeudi en fin de journée sur la Tuilière. Alain Casanova a empoigné sa mission avec courage et enthousiasme. Le Lausanne-Sport, quant à lui, n’a pas jugé utile de préciser la durée du contrat qui le lie à son nouvel entraîneur.

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