Amérique du SudForte hausse des saisies de drogues au Venezuela en 2022
Le Venezuela a saisi 36 tonnes de drogues lors des huit premiers mois de 2022, soit une hausse de près d’un tiers par rapport à 2021.
Le Venezuela a saisi 36 tonnes de drogues, en grande partie de la cocaïne, pendant les huit premiers mois de 2022, soit une hausse de près d’un tiers par rapport à 2021, ont annoncé les autorités militaires.
«Les saisies ont augmenté de 29,16%» au cours des huit premiers mois de 2022 par rapport à 2021, a déclaré à la presse le général Domingo Hernandez Larez, chef du commandement opérationnel stratégique des forces armées, dans la ville côtière de Tiraya, dans l’État de Falcon (nord-ouest).
La police et l’armée ont intercepté 28,5 tonnes de cocaïne et 7,5 tonnes de marijuana cette année, selon les chiffres officiels. Un bateau de pêche avec 12 membres d’équipage et transportant 2,8 tonnes de marijuana et de cocaïne a notamment été intercepté samedi dernier dans cette zone.
Plaque tournante
Les 12 membres de l’équipage avaient été recrutés à Alta Guajira, dans le nord de la Colombie voisine, selon le général qui a précisé: «leur modus operandi consiste à passer depuis Alta Guajira», en naviguant au large des côtes vénézuéliennes. «Ils essaient de passer dans les eaux internationales (…). Ils vont tout le long de cette frontière, Aruba, Bonaire, Curaçao», a-t-il ajouté: «ils aspiraient à atteindre la Martinique».
Les forces de sécurité ont arrêté 6155 personnes, selon le bilan officiel du déploiement spécial, avec la mobilisation de quelque 25’000 agents. Cinquante-sept pistes d’atterrissage clandestines et 27 avions utilisés pour le trafic de drogue ont également été détruits. Les trafiquants veulent se servir du Venezuela comme plaque tournante «pour faire sortir» la drogue et «la commercialiser aux États-Unis et en Europe».
Le Venezuela a fermé ses frontières maritimes avec les îles néerlandaises d’Aruba, Bonaire et Curaçao en février 2019 ainsi que sa frontière terrestre avec la Colombie (sauf pour les piétons) pendant la crise qui a suivi la réélection du président Nicolás Maduro en 2018. Washington, qui ne reconnaît pas la victoire de Nicolás Maduro, a sanctionné de hauts responsables vénézuéliens, accusant certains d’entre eux d’être liés au trafic de drogue.