Equateur: Le couvre-feu allégé suite à la chute du nombre d’homicides

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ÉquateurLe couvre-feu allégé suite à la chute du nombre d’homicides

Le couvre-feu mis en place il y a quinze jours dans le cadre de l’état d’urgence en Équateur a conduit à la baisse du nombre d’homicides quotidiens.

Les membres des 22 gangs criminels recensés dans le pays sont désormais considérés comme des «terroristes» et des cibles militaires.

Les membres des 22 gangs criminels recensés dans le pays sont désormais considérés comme des «terroristes» et des cibles militaires.

AFP

L’Équateur, en guerre contre le narcotrafic et les groupes criminels, a allégé mardi le couvre-feu imposé il y a quinze jours dans le cadre de l’état d’urgence qui, avec le déploiement de plus de 22’000 militaires dans les rues, a permis de faire chuter drastiquement le nombre d’homicides quotidiens.

Dans dix des 24 provinces du pays, le couvre-feu sera notamment réduit d’une heure, de 00h00 heures locales à 05h00, selon une décision du président Daniel Noboa annoncée mardi.

«Baisse des morts violentes»

Ces zones à hauts risques comprennent le port de Guayaquil, dans le sud-ouest du pays, épicentre de la violence des gangs et plaque tournante de l’expédition de cocaïne vers les États-Unis et l’Europe, ainsi que la capitale Quito.

Grâce à l’état d’urgence, décrété le 8 janvier pour une durée de 60 jours, il y a «une tendance à la baisse des morts violentes, avec une moyenne de 10,8 (homicides) par jour», a déclaré le commandant de police César Zapata lors d’une conférence de presse conjointe. Entre le 1ᵉʳ et le 8 janvier, ce chiffre s’élevait en moyenne à 27,6 par jour.

Autrefois un havre de paix, l’Équateur est aujourd’hui l’un des pays les plus violents d’Amérique latine. Les homicides y ont augmenté de 800% entre 2018 et 2023, passant de 6 à 46 pour 100’000 habitants.

«Conflit armé interne»

Le pays est confronté à une vague de violences criminelles sans précédent depuis le 7 janvier, à la suite de l’annonce de l’évasion d’un dangereux chef de gang, Adolfo Macias, alias «Fito».

Le président Noboa avait décrété l’état d’urgence après des émeutes dans les prisons, des prises d’otages et des attaques contre les forces de l’ordre et dans les quartiers.

Les membres des 22 gangs criminels recensés dans le pays sont désormais considérés comme des «terroristes» et des cibles militaires, alors que le pays a été reconnu en état de «conflit armé interne». Selon le commandant Zapata, «3219 terroristes» ont été arrêtés et 5 ont été tués. Des véhicules, bateaux armes et autres explosifs ont été saisis en nombre.

(AFP)

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