En fauteuil roulant, le réfugié avait poignardé sa compatriote ivre

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JuraEn fauteuil roulant, le réfugié avait poignardé sa compatriote ivre

Une dispute entre réfugiés ukrainiens s’était terminée dans le sang à Courroux.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
La sécurité ne peut pas être assurée dans un cadre privé.

La sécurité ne peut pas être assurée dans un cadre privé.

lematin.ch/Vincent Donzé

Un réfugié ukrainien en fauteuil roulant qui poignarde une compatriote ivre morte un dimanche matin, tels sont les détails apportés à une agression commise à Courroux le 16 octobre dernier, dans un appartement loué par l’Association jurassienne d’accueil des migrants. Les policiers dépêchés sur place suite à l’appel d’un colocataire avaient posé un garrot et prodigué les premiers soins, avant une intervention chirurgicale réalisée à l’Hôpital de Delémont.

Le 18 octobre dernier, le Ministère public jurassien informait qu’un coup de couteau avait été donné dans la cuisse d’une jeune femme, suite à une altercation verbale, et que l’auteur avait été arrêté dans la journée. «Le Quotidien Jurassien» précise ce dimanche que la victime était en visite avec une mère et son enfant et qu’elle n’avait pas senti la coupure à la cuisse: lors de son admission à l’hôpital, son taux d’alcool était encore de 3,2 pour mille.

Nonante minutes avant l’agression qui s’est déroulée à 6 heures du matin, la visiteuse avait appelé un ami ayant fui l’Ukraine avec elle pour qu’il vienne la chercher à Courroux, tandis que son accompagnatrice dormait avec l’enfant. Trois mois plus tôt, son hôte l’avait déjà menacée avec un couteau pour obtenir une carte téléphonique SIM.

Maculées de sang

En partant, la visiteuse a senti une douleur à la jambe. Elle saignait abondamment: les policiers découvriront l’entrée de l’immeuble et la cage d’escalier maculées de sang, jusqu’au salon de l’appartement du deuxième étage. Au pied des balcons, les agents trouveront un couteau, une panosse, des éponges et des tapis ensanglantés.

L’agresseur arrêté et emprisonné a saisi la Chambre pénale des recours pour réclamer sa libération, la traduction des documents d’instruction et un changement d’avocat, trois demandes rejetées le mois dernier. La Cour a estimé le risque de fuite «hautement probable». Selon les juges, «le fait que le prévenu se déplace soit au fauteuil roulant, soit avec des béquilles, soit avec une canne ne permet pas d’aboutir à une autre conclusion».

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