Session: Une élue se bat pour le traitement réservé aux ânes

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SessionUne élue se bat pour le traitement réservé aux ânes

Le National a accepté mercredi une motion demandant que ces équidés puissent être en contact avec des individus de la même espèce et pas seulement avec des chevaux.

Christine Talos
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Christine Talos
Les ânes recherchent systématiquement la compagnie d’individus de la même espèce.

Les ânes recherchent systématiquement la compagnie d’individus de la même espèce.

20min/Simon Glauser

Le Parlement est amené à traiter toutes sortes de sujets. Ainsi, après les crèches, l’AVS ou la LPP et avant le matériel de guerre, le National devait se pencher sur le traitement réservé en Suisse aux ânes, mulets et autres bardots! En effet, Anna Giacometti (PLR/GR) demandait via une motion de réviser la loi pour qu’ils puissent vivre avec leurs congénères. Motion qui a été acceptée mercredi soir par 99 voix contre 75.

L’élue faisait remarquer que la législation actuelle ne fait pas de distinction entre les chevaux et les ânes. Or les ânes appartiennent à une espèce animale à part entière et se distinguent des chevaux non seulement par leur apparence, mais aussi par leur physiologie et leur comportement, a relevé l’élue. «Ânes et chevaux présentent des différences notables dans leur organisation sociale et ils recherchent systématiquement la compagnie d’individus de la même espèce», a-t-elle expliqué.

«Un cheval ne peut donc pas représenter un partenaire social adéquat pour un âne, un mulet ou un bardot, et inversement. En ne faisant aucune distinction entre les différentes espèces d’équidés, la loi ne couvre pas cette réalité», a-t-elle insisté.

En augmentation depuis 2016

Anna Giacometti demandait aussi des conditions de détention spécifiques pour les ânes par rapport aux chevaux. «Actuellement, la Suisse compte plus de 11’000 ânes, un nombre qui a augmenté de 18% depuis 2016. Mais ils ont besoin d’un accès permanent à un abri, indépendamment de la durée de leur détention en plein air. La raison: leur forte sensibilité à l’humidité à cause de leur pelage qui, contrairement à celui des chevaux, n’est pas imperméable», a-t-elle fait valoir.

Sa motion était combattue par Martin Haab (UDC/ZH). «Les ânes et chevaux sont étroitement liés, si étroitement qu’ils recherchent la proximité et s’accouplent naturellement depuis des millénaires, ce qui donne naissance à des mulets et des bardots, a-t-il expliqué. Comment peut-on affirmer que deux espèces animales qui s’accouplent naturellement ne sont pas compatibles? C’est absurde!»

Les États doivent encore se prononcer.


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