Football - Servette Football Club, saison 3 épisode 29

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FootballServette Football Club, saison 3 épisode 29

Un scénario improbable qui retombe toujours sur ses pieds, des figures incontournables, des fans en émoi: c’est la vie que les Grenat ont choisi de mener.

Florian Vaney
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Florian Vaney

Le cliffhanger de l’épisode 28 avait parfaitement joué son rôle. Tout y était. L’inattendu, les complications, les trahisons, ce dénouement qui ne pouvait rester sans suite et cette irrésistible envie de mettre des mots sur ce qui venait de se produire. Un Servette giflé 4-1 par le rival lausannois dans son baroud d’honneur général. L’effet de surprise fonctionne à chaque fois. Même si, à force, on devrait finir par le voir venir, connaître les ficelles. C’est le continuel tour de force des Grenat. On sait où ils vont, mais jamais comment. On sait qu’ils perdront l’équilibre, mais jamais de quelle façon ils retomberont sur leurs pattes.

Comme une série dont on ne se lasse pas, Servette s’est réconcilié avec ses spectateurs dimanche. Il les avait emmenés vers des émotions sombres contre le Lausanne-Sport, il leur a permis d’exploser de joie face à Zurich, dans un grand écart comme seul il détient le secret. Le propre d’un bon scénario, sans doute. Défaite mortifiante face à la lanterne rouge, victoire de prestige face au très probable futur champion. L’arc-en-ciel grenat.

La maîtrise d’un destin sinueux

C’est que les Genevois possèdent leur boussole, leurs héros si facilement identifiables par le public. Lorsqu’il faut en revenir aux formules à succès, lorsque la trame s’égare un peu, ils répondent présent, constamment.

À peine plus discret ces dernières semaines, Miroslav Stevanovic a bondi dans la lumière ce week-end. Le pied le plus sûr de l’histoire de la Super League lorsqu’il s’agit de faire briller les autres a glissé ce petit ballon en retrait à la 35e minute pour s’établir encore un peu plus haut dans la légende. 19 passes décisives en une saison. Ou plutôt en 29 matches. Démesure totale. Et cette sensation que son personnage ne mourra jamais, fidèle à lui-même jusqu’au bout.

Kastriot Imeri et le travail de placement

En l’occurrence, le Bosnien a surtout participé à un mouvement bien rodé. Le genre dont les supporters servettiens ne connaissent que trop bien les grandes lignes. Une inspiration du maître à jouer Timothé Cognat pour faire bouger les lignes, toute la vision et le toucher de «Micha» ensuite, pour une conclusion qui met en valeur l’étoile montante Kastriot Imeri. Le hasard n’a pas sa place là-dedans, ou si peu. Le jeune homme évoquait récemment le travail de placement sur lequel il met un point d’honneur en ce moment. On peut d’autant plus se délecter de sa course pour se trouver au bon endroit au bon moment. Sur le seul but du match.

En sept jours, l’éloge de la patience a encore frappé. La défaite de la Tuilière est restée une défaite. Ni un déshonneur, ni une raison de se perdre en chemin. Comme lorsque l’on prête le mot «crise» aux séries de défaites servettiennes.

Les Grenat se connaissent trop bien pour tomber dans le jeu de la panique. Les places européennes paraissent un peu plus loin que lors des deux premières saisons en Super League, mais la moyenne de points est sensiblement la même. Servette maîtrise son destin sinueux. Les fans attendent impatiemment la suite.

Pour les détails du match, cliquez ici.

Et lire la réaction de l’entraîneur servettien Alain Geiger en cliquant ici.

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