Hockey sur glace - Noah Schneeberger: «Je crois que c’était une bonne charge»

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Hockey sur glaceNoah Schneeberger: «Je crois que c’était une bonne charge»

Le défenseur du HC Bienne, battu dimanche à Zurich, revient sur la scène qui l’a vu sortir Denis Malgin du match et, peut-être, de ce quart de finale acharné.

Simon Meier
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Simon Meier
Neuvième minute de jeu, Noah Schneeberger percute sévèrement Denis Malgin, qui ne reviendra pas sur la glace de toute la soirée.

Neuvième minute de jeu, Noah Schneeberger percute sévèrement Denis Malgin, qui ne reviendra pas sur la glace de toute la soirée. 

Marc Schumacher/freshfocus

Armoire à glace, oui, mais pas forcément commode. Il arrive même que Noah Schneeberger fasse du petit bois avec le mobilier. Dimanche soir, après neuf minutes de jeu, le défenseur du HC Bienne n’a pas raté Denis Malgin. Si Zurich a fini par remporter ce troisième acte acharné (1-0 après deux prolongations) et n’est plus mené que 2-1 dans ce quart de finale, son Top scorer n’est pas réapparu de la soirée. On appelle ça une mise en échec.

«Il ne s’y attendait pas, il pensait que personne n’était là et je l’ai attrapé. J’espère qu’il retrouvera bientôt la santé»

Noah Schneeberger, défenseur du HC Bienne

Interrogé à propos de la scène, jugée irrégulière par les Zurichois mais pas par les arbitres, Noah Schneeberger n’a ressenti aucun besoin de se justifier: «En définitive, le hockey sur glace est une discipline basée sur le contact corporel, rappelle le défenseur biennois. Cela fait partie de ce sport. Cela n’a jamais été mon intention de blesser quelqu’un. Je l’ai vraiment touché de façon correcte et je crois que c’était une bonne charge. Ce genre d’émotions fait aussi partie d’un match.» Plus loin dans la conversation, en version plus courte: «Il ne s’y attendait pas, il pensait que personne n’était par là (ndlr: en zone neutre) et je l’ai attrapé. J’espère qu’il retrouvera bientôt la santé.»

Comme toujours dans ces cas-là, Zurich n’a pas communiqué concernant l’état de son joueur – certains soupçonnent une commotion cérébrale. Qu’il soit ou pas sur la glace pour le quatrième acte de mardi à Bienne, Noah Schneeberger ne modifiera pas la méthode. D’ailleurs, après un premier tiers très physique, les Seelandais n’ont-il pas commis l’erreur de jouer trop propre, dimanche soir?

«Jouer dur mais pas bêtement»

«Le physique, la dureté sont pour moi des composantes essentielles à mettre dans un match, mais on ne peut pas non plus distribuer des checks en permanence, reprend l’ex-junior de Langenthal. Il y a plusieurs facteurs qui doivent concorder, dans l’intention de jouer dur mais pas bêtement. Il y a des phases où on a l’opportunité de le faire, d’autres moins. Il faut trouver un équilibre.»

Noah Schneeberger, malgré le verdict cruel de ce troisième acte, avait le sourire à la sortie du Hallenstadion. «On n’a pas le droit de ruminer trop longtemps cette défaite, exhorte-t-il. C’est le sport. Après trois saisons de m… (ndlr: cela s’est mal passé pour lui à Fribourg), je me retrouve à nouveau dans une bonne dynamique. Cette équipe a envie de jouer au hockey, de prendre du plaisir et ça se sent. Ce soir (dimanche), même si on a eu un résultat de football à la fin, on a vu deux très belles équipes et je pense que les spectateurs ont eu droit à tout ce qu’il y a de beau dans ce sport.»

Vite, la suite…

La suite, c’est dès mardi soir à la Tissot Arena, avec ou sans Denis Malgin. «Nous serons à la maison, dans une patinoire pleine j’imagine, avec une super ambiance, salive Noah Schneeberger. Il faut que nous embarquions les fans, en jouant avec flamme et engagement.» Et une once de dureté lorsqu’il le faudra.

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