FootballStjepan Kukuruzovic: «Ç’a été un plaisir»
Le capitaine, âgé de 34 ans, a dit au revoir et tiré sa révérence mardi, après un dernier nul du LS contre GC (0-0). L’émotion était grande.
Deux stades, deux promotions, une relégation, une grave blessure… Stjepan Kukuruzovic a connu beaucoup de choses sous le maillot lausannois. Alors quand les ultras du LS ont sorti une banderole à sa gloire («Sve najbolje, kapetane!», soit «Tous nos vœux de réussite, capitaine», en croate) avec les torches de bon goût qui allaient avec, le milieu de terrain a été en difficulté. Ça allait (un peu) mieux quelques minutes plus tard, à l’heure de l’interview.
Comment ça s'est passé dans votre tête?
C'était difficile. Il y avait beaucoup de choses. Beaucoup de choses... Ç’a été un plaisir. Vraiment un plaisir ici. Qu’est-ce que je peux dire? Ces six ans au LS, il y a eu beaucoup de bonnes choses. Des moments difficiles aussi. Mais à la fin, c'est le foot... J'ai croisé beaucoup de bons mecs et ça va me manquer un peu, je pense. Mais c'est la vie, c'est comme ça. Je les regarderai depuis la maison. Je viendrai au stade aussi, parfois, pour soutenir l'équipe. Mais pour moi, c'est fini ici. Pour la suite, je vais regarder ce qui va suivre pour moi...
Et il y a eu les supporters, avec une banderole (dans sa langue)...
Oui, et toute l'équipe et le staff. Les supporters (ému). C'est tout, c'est tout... C'est parfois difficile au niveau des émotions. C'était cool de la part des fans. Mais aussi de tout le club, de me donner ce moment. Merci!
Comme ça, il y a un souvenir qui vient en premier à votre esprit?
(Il hésite) C'est difficile. Non, je ne peux vraiment pas sortir un moment en particulier. Bien sûr, je pourrais dire un but ou quelque chose comme ça. On est montés deux fois... On a connu des victoires lors de derbies, contre des adversaires qu'on voulait vraiment battre. Il y a pas mal de choses qui ont été magnifiques.
Vous avez tout connu ici. Il y a eu des blessures... Mais vous avez toujours su rebondir.
Oui, je connais bien ce sentiment. C'était la 2e fois que je subissais cette blessure (ndlr: il s'était rompu les ligaments en 2011 avec Zurich et en 2022 avec le LS)... Parfois, ce sont des blessures, parfois ce sont des relégations. Ce sont toujours des moments frustrants et difficiles. Mais c'est le foot et, dans la vie, tu dois toujours réessayer et réessayer. Moi j'ai rebondi après ces moments compliqués. Des fois c'était un peu mieux, des fois un peu moins bien. C'est le football!
Mais vous vous voyez continuer, même en Challenge League par exemple?
Si je trouve quelque chose de bien... Je me sens bien depuis ma 2e grosse blessure et j'ai encore de la motivation. Alors s’il y a une proposition intéressante qui me permet de continuer, je vais le faire. Sinon, ce sera fini.
Quand vous rentrez sur le terrain à l'heure de jeu, c'est possible de penser au jeu?
Non, pas aujourd'hui. Toute la concentration est perdue. Quand tu rentres et que tu sais que c'est ton dernier match... Il n'y avait pas de pression aujourd'hui, parce qu'on avait réglé ça samedi. Mais il y avait la famille et tout. C'était difficile aujourd'hui. Mais c'était quand même cool de jouer quelques minutes pour la dernière fois avec cette équipe.
Vous avez connu beaucoup de choses au LS. Laisser le club en Super League, c'était important?
Bien sûr! Le LS est clairement un club de l'élite suisse. Quand je suis venu ici, il y avait des plans et des projets. J'espère vraiment que lors des prochaines saisons, sans moi, que l'équipe sera où elle veut être. Bien sûr que le Lausanne-Sport doit être en Super League, avec ces infrastructures, avec cette équipe, avec cette qualité, avec ces supporters, c'est clair!
Vous allez rester habiter dans le coin en attendant quelque chose d'un futur club?
Je suis actuellement dans le canton de Berne et j'ai fait les trajets ces derniers mois. Je vais rester avec ma famille là-bas. Et après, on verra...