Océan PacifiqueÀ Guam, le typhon Mawar souffle des rafales de vent «destructrices»
L’œil du cyclone est passé légèrement au nord de l’île américaine du Pacifique, mercredi. Des alertes aux inondations ont été émises.
Des rafales de vent «destructrices» ont frappé, mercredi, l’île de Guam au passage du typhon Mawar au nord de ce territoire américain de l’océan Pacifique. Les populations les plus exposées se sont abritées dans des refuges à l’appel des autorités, qui craignent des inondations en raison de fortes précipitations attendues au passage de ce cyclone.
Des rafales de vents «destructrices sont en cours et se poursuivront jusqu’en fin de soirée», a déclaré le Service météorologique national (NWS) des États-Unis, qui indique dans ses prévisions que les vents pourraient atteindre 225 km/heure. Après avoir prédit que le typhon arriverait droit sur Guam, le NWS a indiqué qu’il progresse désormais au nord de cette île de 170’000 habitants.
«Il apparaît en l’état que l’œil du cyclone est en train de passer au-dessus du canal de Rota», a déclaré la gouverneure de l’île, Lou Leon Guerrero, sur son compte Facebook, en référence au canal séparant Guam de l’île de Rota, plus au nord. La responsable avait plus tôt appelé les habitants à «se mettre à l’abri immédiatement».
«Je suis dans une maison en béton armé, et mes volets sont fermés. Je suis brièvement sortie, mais les vents soufflent en rafales avec des pluies intermittentes», a confié à l’AFP Beckie Merrill, une enseignante de 46 ans ayant trouvé refuge au sud.
Alerte aux crues soudaines
Une alerte aux crues soudaines a également été émise pour l’île, où des vents soufflant jusqu’à 225 km/h ont déjà été enregistrés, selon le Bureau de la défense civile de l’île. «Je m’inquiète de la sécurité de notre population. Il s’agit de la tempête la plus puissante de ces 20 dernières années», a déclaré la gouverneure de Guam.
Le NWS a mis en garde contre la «triple menace» de pluies torrentielles, de vents destructeurs et d’ondes de tempête (des montées du niveau de la mer) possiblement meurtrières. L’arrivée du typhon fait également craindre des phénomènes de submersion côtière potentiellement mortels pour Guam et Rota, autre île américaine de l’archipel des îles Mariannes.
Marée de deux à trois mètres plus haute
Il est «probable» que la marée dépasse de deux à trois mètres son niveau normal, ont prévenu les services météorologiques, avertissant que les bateaux «pourraient être arrachés de leurs amarres». Cela pourrait même être de l’ordre de six à huit mètres «si le pire scénario» se produisait.
Les autorités s’attendent également à ce que le typhon entraîne des pluies torrentielles et cause des inondations, qui pourraient à leur tour provoquer des glissements de terrain au centre et dans la partie sud de l’île, a averti le NWS. Selon les prévisions, de 25 à 38 cm de pluie – et plus de 50 cm par endroits – pourraient tomber.
Le président américain Joe Biden a déclaré, mardi, l’état d’urgence pour Guam, afin qu’une aide fédérale puisse être apportée à l’île.
Près de 22’000 militaires américains et leurs familles sont basés sur l’île, qui voit passer des bombardiers stratégiques et des sous-marins nucléaires d’attaque américains. Elle abrite également les principales réserves de carburant et de munitions des États-Unis dans le Pacifique.
La situation météorologique devrait s’améliorer jeudi.