Les curiosités du Livre sur les quais

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Lecture et CieLes curiosités du Livre sur les quais

Le festival de la rentrée littéraire revient à Morges (VD) du 1er au 3 septembre. À côté des grandes autrices et des grands auteurs, il y a des performances et des ateliers plus singuliers qu’on a repérés.

Laurent Flückiger
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Laurent Flückiger
Le Livre sur les quais, c’est aussi du speedbooking, des lectures musicales (ici, Blaise Hofman en 2020), en roumain ou dans le noir et un atelier pour se mettre à la place d’une personne dyslexique.

Le Livre sur les quais, c’est aussi du speedbooking, des lectures musicales (ici, Blaise Hofman en 2020), en roumain ou dans le noir et un atelier pour se mettre à la place d’une personne dyslexique.

Florian Cella/24Heures

C’est la rentrée littéraire, et le festival incontournable en la matière est aussi de retour. Le livre sur les quais réunira plus de 180 écrivains et écrivaines à Morges, au bord du Léman, les 1, 2 et 3 septembre. Sous la présidence de la romancière française Marie-Hélène Lafon, de grands noms se prêteront, notamment, au jeu des dédicaces, comme Marie Darrieussecq, Chloé Delaume, Lionel Duroy, Silvia Ricci Lempen, Serge Joncour, Luc Lang, Bernard Minier, Sylvain Prudhomme, Ségolène Royal, Amélie Nothomb ou encore Metin Arditi et Christine Ockrent.

Le Livre sur les quais, c’est bien sûr des discussions, des entretiens, des croisières, des ateliers, du cinéma, mais aussi des curiosités qu’on a repérées pour vous.

Speedbooking

Le concept a été initié en 2022. Qu’est-ce que le speedbooking? Par groupes d’environ trois personnes, les festivaliers ont cinq minutes d’échange avec chacun des auteurs autour de leur livre et leur travail. Au gong, on change de table pour rencontrer son prochain interlocuteur. Cette année, le speedbooking est thématique: le Théâtre Trois P’tits Tours accueille une dizaine d’autrices et auteurs de polars et plusieurs plumes écrivant sur la nature et le monde du vivant. L’événement dure 75 minutes.

Samedi, 10 h 50, Trois P’Tits Tours (inscription obligatoire, maximum 40 personnes)

Lectures musicales

Durant trois jours, sur la scène de La Crique, plusieurs lectures musicales ont lieu. Vendredi à 19 h, Blaise Hofman met en voix son texte «Faire paysan» avec la guitare et les chants de Stéphane Blok. Samedi à 13 h 45, le roman «Le grand feu» de Léonor de Récondo est adapté par son autrice et Elisa Joglar. Les deux interprètent les sonates pour violon et violoncelle «Le maître d’Ilaria à Venise» d’Antonio Vivaldi. À 17 h, c’est au tour de «Dieu sur Terre», le premier roman de Thomas Fersen, de prendre vie avec Maryll Abbas (accordéon) et Cécile Bourcier (violon). Comme le décrit l’artiste, «c’est une chanson de 300 pages écrites en vers dévergondés, au fond de la classe près du radiateur». Enfin, dimanche à 15 h, Marc Alexandre Oho Bambe alias Capitaine Alexandre slame son livre «Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé» sur le piano de Caroline Bentz.

«Mélodies roumaines»

À La Crique, on entendra aussi parler roumain. La Roumanie est en effet l’hôte d’honneur de l’édition 2023 du Livre sur les quais. Trois autrices de ce pays d’Europe de l’Est (et Simona Sora) liront dans leur langue un extrait de leur dernier livre. À savoir, Gabriela Adameşteanu pour «Fontana di Trevi», Dana Grigorcea pour «Cei care nu mor» et Simona Sora avec «Complezență».

Dimanche à 13 h 30, La Crique

Lecture dans le noir

L’expérience n’est pas nouvelle, mais elle reste quelque chose à faire au Livre sur les quais. Une fois plongé dans l’obscurité, tous nos sens sont éveillés. On se laisse alors porter par la voix du lecteur, en l’occurrence ici Jean-Marc Meyrat, qui lira «Journal d’une invasion» d’Andreï Kourkov (en sa présence). Le texte est tiré d’une chronique que tient l’auteur ukrainien russophone au jour le jour dès le début de la guerre et dresse le portrait d’un peuple uni dans la lutte contre sa disparition. À la fois tendre et déchirant.

Samedi à 11 h, Nouvelle Couronne

Dans la peau d’une ou d’un dyslexique

Les troubles «Dys» sont caractérisés par une difficulté persistante d’apprentissage en dépit d’une intelligence normale voire supérieure. On estime qu’environ 10% des Suisses sont dyslexiques. Au travers de petits exercices de lecture ludiques, cet atelier propose de se mettre à la place de ces personnes. Pour répondre à vos questions: Amanda Oriol et Nikola Gavrovski, eux-mêmes dyslexiques et, pour l’une, dysorthographique (trouble de l’apprentissage de l’orthographe) et, pour l’autre, dyspraxique (difficulté de planifier et d’exécuter un ensemble de mouvements coordonnés).

Samedi à 10 h et à 13 h, dimanche à 10 h et 13 h, sur les quais (rendez-vous au stand de la Bibliothèque sonore romande)

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