Hockey sur glaceComment GE Servette est passé à côté de son sujet
Même si tout n’est pas à jeter, les Aigles ont globalement manqué d’idées jeudi soir à Lugano (2-0). L’absence de Noah Rod a joué un rôle.
- par
- Ruben Steiger Lugano
Pour la troisième fois de la saison seulement, les Aigles ont quitté une rencontre sans marquer jeudi soir à Lugano (2-0). Face à de tenaces et valeureux Bianconeri, la formation dirigée par Jan Cadieux a livré une prestation correcte défensivement mais qui manquait d’un peu de tout sur le plan offensif.
Retour sur ce qui n’a pas fonctionné pour le GSHC dans cet acte II et qui nécessitera des ajustements en vue du troisième duel, samedi soir aux Vernets.
Encore et toujours la gestion du puck
Ce point avait déjà été évoqué par Jan Cadieux mardi soir à l’issue de la première rencontre. Son équipe ne fait pas toujours un bon usage du puck en zone offensive. Elle a tendance à faire forcer des jeux et à prendre un peu trop de risques. Ce fut à nouveau le cas jeudi soir.
«On n’a pas assez réussi à garder le puck en zone offensive, regrette Vincent Praplan. Quand il n’y a pas de possibilités de passes, il faut qu’on garde le puck en zone offensive plutôt que de tenter des gestes risqués.» La conséquence de ces jeux forcés a été la même que mardi: des actions de ruptures pour les Tessinois. «Exactement, on leur a donné trop de contres et leurs buts proviennent de ce genre de situations», ajoute le numéro 11 grenat.
Un jeu en périphérie
Mardi, GE Servette avait inscrit 6 buts car il avait mené la vie dure à Mikko Koskinen en mettant continuellement beaucoup de trafic devant la cage. Cette composante n’a quasi-pas existé jeudi pendant la première moitié de la partie. S’il y a eu du mieux, notamment dans le troisième tiers, l’animation offensive est restée insuffisante. «On s’est compliqué la vie ce soir, analyse Jan Cadieux. On a trop joué en périphérie et on n’a pas amené assez de trafic devant le but adverse. Ce qu’on avait bien fait mardi lors de l’acte I.»
Il convient également de donner du crédit à Lugano qui s’est montré bien plus agressif dans sa zone défensive, offrant ainsi moins d’espaces aux Grenat. «Ils mettaient beaucoup de pression dès qu’on entrait dans leur zone, confirme Vincent Praplan. Mais on n’a pas joué notre jeu. On doit se montrer plus proactif avec le puck.»
Un manque de grinta
Les absences d’Henrik Tömmernes et de Noah Rod ont aussi eu leur rôle à jouer, bien qu’elles ne doivent pas servir d’excuses. Néanmoins, lorsque les Aigles jouent sans leur capitaine en play-off, ils donnent l’impression de manquer de la grinta et de l’énergie nécessaire pour renverser un adversaire. Encore plus quand ce dernier évolue devant son bouillant public.
«Il nous a manqué et son absence nous enlève de l’énergie, avoue Vincent Praplan. C’est notre capitaine, le leader émotionnel de l’équipe. Il joue avec son cœur et il amène énormément d’intensité et d’énergie à chaque présence sur la glace. Mais on est une équipe et d’autres joueurs doivent s’affirmer et rendre ce rôle lorsqu’il n’est pas là.» Au Tessin, Teemu Hartikainen ou encore Tanner Richard l’ont fait par intermittence, mais cela n’a pas suffi.
En raison des non-dits relatifs au play-off, impossible de savoir si Noah Rod sera apte à jouer samedi soir. Quoi qu’il en soit, GE Servette devra tout faire un petit mieux s’il veut garder l’avantage de la glace. «Avoir le public de notre côté nous aidera beaucoup», conclut Vincent Praplan.
Rendez-vous samedi soir à 20 h aux Vernets pour la suite de cette série pour le moment indécise.