Antarctique: une chercheuse suisse trouve une météorite de 7,6 kilos

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AntarctiqueRarissime: une chercheuse suisse trouve une météorite de 7,6 kilos

De retour d’expédition, la géologue de l’EPFZ Maria Schönbächler a ramené une sacrée surprise dans ses bagages.

J.Z
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La météorite de 7,6 kg a été envoyée à Bruxelles pour être décongelée et analysée.

La météorite de 7,6 kg a été envoyée à Bruxelles pour être décongelée et analysée.

ETH Zurich/Twitter

«Trouver une météorite plus grosse que la taille d’un poing est extraordinaire», s’exclame Maria Schönbächler auprès de la RTS. Cette géologue de l’EPF de Zurich était partie le 11 décembre dernier en expédition en Antarctique avec une équipe de chercheurs belges et américains. Le but: rechercher de nouvelles zones d’accumulation de météorites autour de la station belge Princess Elisabeth Antarctica, selon un article paru sur le site de l’Université libre de Bruxelles.

Pour ce faire, les scientifiques ont dû éviter les crevasses et les zones dangereuses, camper par -10 °C et parcourir des dizaines de kilomètres à travers les dunes de neige. Et c’est le 5 janvier, dernier jour sur le terrain, qu’ils ont fait l’incroyable découverte: une météorite de 7,6 kg provenant de la ceinture d’astéroïdes qui a fini sa course dans les glaces bleues antarctiques. «Certaines peuvent peser jusqu’à vingt kilos», souligne Maria Schönbächler auprès de la RTS. «La nôtre est la 105e en taille».

Quatre milliards d’années

En Suisse, les météorites sont plus difficiles à repérer dans les forêts et les montagnes. Depuis 2018, seules onze ont été découvertes. En Antarctique, on en a retrouvé plus de 40 000. «Les météorites sont les choses les plus vieilles que l’on peut trouver sur Terre», explique la géologue. «Elles proviennent de la ceinture d’astéroïdes qui se trouve entre Mars et Jupiter, là où une autre planète aurait pu se former.»

La météorite de 7,6 kg pourrait avoir plus de quatre milliards d’années. Elle a été envoyée à Bruxelles pour une décongélation au laboratoire de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, avant d’être analysée pour sa composition chimique et devenir disponible pour la communauté scientifique.

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