Football: Après la pandémie, le «rêve américain» hante les géants européens

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FootballAprès la pandémie, le «rêve américain» hante les géants européens

Plusieurs cadors européens ont pu retourner cet été outre-Atlantique pour des camps de préparation. Un moyen de développer leur marque.

Des fans du Barça avant le match contre l’Inter Miami.

Des fans du Barça avant le match contre l’Inter Miami.

Getty Images

A l’image du FC Barcelone et du Real Madrid qui s’affrontent samedi à Las Vegas, les géants du foot européen ont reposé cet été le pied aux Etats-Unis après deux ans d’absence forcée à cause du Covid-19 et des restrictions sanitaires.

Le quatrième Clasico de l’histoire disputé hors d’Espagne est le point d’orgue du Soccer Champions Tour organisé par AEG, le géant du sport et du divertissement, propriétaire entre autres du Los Angeles Galaxy, club référence du championnat nord-américain (MLS).

Tarifs exorbitants

Ce choc entre les deux géants du football espagnol aura pour cadre la capitale mondiale du jeu et son imposant Allegiant Stadium, l’enceinte de 60’000 places où l’équipe de football américain des Raiders dispute ses matches à domicile depuis 2020.

Les billets pour ce duel se sont arrachés rapidement malgré des tarifs allant de 250 à 900 dollars pour les meilleures places au bord du terrain, selon le site internet de ventes et reventes Ticketmaster.

Le précédent Clasico américain disputé devant plus de 60’000 spectateurs en 2017, au Hard Rock Stadium de Miami, faisait partie de l’International Champions Cup (ICC), un tournoi qui, jusqu’en 2019, attirait les meilleurs clubs européens aux Etats-Unis qui co-organiseront avec le Canada et le Mexique la Coupe du monde 2026.

93’000 spectateurs pour City-Real en 2017

Dans l’espoir de développer leurs activités commerciales aux Etats-Unis et d’accroître leur popularité dans un pays où le «soccer», comme est toujours désigné le football, est en pleine expansion, le gotha européen avait joué à fond le jeu de l’ICC, devenu un rendez-vous obligé pour Manchester City – qui a affronté le Real Madrid devant 93’000 spectateurs en 2017 au Los Angeles Coliseum – Bayern Munich, Juventus Turin et autre PSG.

Après la période Covid, le retour aux Etats-Unis se fait en ordre dispersé. D’un côté, le Soccer Champions Tour, organisé par AEG, met aux prises cinq équipes (Real Madrid, FC Barcelone, Juventus Turin, America et Chivas). Dans le même temps, quatre clubs anglais (Manchester City, Chelsea, Arsenal, Everton) et le Bayern Munich vont poursuivre leur préparation de la saison 2022-23 sur le sol américain en s’affrontant.

«Je pense que beaucoup de gens sont vraiment ravis de revoir les équipes qu’on avait pris l’habitude d’admirer pendant l’été», explique Tom Braun, vice-président d’AEG pour le football et le développement des activités.

«Mieux comprendre ce sport»

«C’est encore assez nouveau aux Etats-Unis de voir le Barça et le Real jouer l’un contre l’autre, donc je pense que l’intérêt n’est pas dilué, et ça permet aussi aux fans, au delà des deux clubs, de mieux comprendre ce sport», ajoute-t-il. «Cela fait tellement longtemps que leur absence a incité les fans à revenir dans les stades», se félicite le dirigeant d’AEG.

Les amateurs américains de ballon rond vont être parmi les premiers à voir le phénomène norvégien Erling Haaland avec son nouveau maillot de Manchester City, qui affronte samedi le Bayern Munich au mythique Lambeau Field des Green Bay Packers, une autre franchise NFL.

Enjeux financiers

Le buteur polonais Robert Lewandowski, qui a quitté en début de semaine le Bayern Munich pour le Barça, a rejoint ses nouveaux coéquipiers aux Etats-Unis. Pour le club catalan, en proie à de graves problèmes financiers, le retour de la tournée américaine est une bonne nouvelle: son président Joan Laporta et d’autres membres du conseil d’administration ont fait le déplacement avec comme objectif principal «de faire grandir la marque Barça au niveau mondial».

«Il y a beaucoup d’ambitions, notamment celle de développer des relations différentes avec les partenaires, d’une autre manière. Ça dépasse le simple fait de gagner de l’argent», résume Tom Braun, d’AEG.

(AFP)

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