France – Il abat sa mère de 95 ans «pour abréger ses souffrances»

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FranceIl abat sa mère de 95 ans «pour abréger ses souffrances»

En Isère, un quinquagénaire sans histoire a décidé de mettre fin aux jours de sa maman.

R.M.
par
R.M.
Le tueur a lui-même prévenu les gendarmes et s’est rendu.

Le tueur a lui-même prévenu les gendarmes et s’est rendu.

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Samedi après-midi à Ruy-Montceau, en Isère, un homme de 55 ans a abattu sa mère de 95 ans de trois balles dans le thorax. Puis il a pris son téléphone et a appelé les forces de l’ordre. Il a calmement annoncé qu’il venait de tuer sa mère et a précisé qu’il voulait se rendre. Lorsque les gendarmes sont arrivés, il les a accueillis les bras levés. Cet homme affirme avoir tué sa mère car il ne supportait plus de la voir souffrir. À l’issue de sa garde à vue, il a été mis en examen ce lundi pour «homicide volontaire sur ascendant».

Le quinquagénaire vivait seul avec sa mère. Elle avait récemment été opérée de la hanche puis était passée dans un centre de rééducation. Mais depuis son retour à son domicile, son fils unique avait l’impression d’être «dans une impasse», relate «Le Dauphiné». Selon lui sa mère était devenue complètement dépendante, souffrait et était en fin de vie. Il dit donc être passé à l’acte pour «abréger ses souffrances». Et aurait expliqué que sa mère était d’accord.

L’homme, chauffeur de bus, n’a aucun antécédent judiciaire. Passionné de tir sportif, il possède légalement plusieurs armes, dont celle utilisée à l’encontre de sa mère.

«Débat sur la fin de vie»

«Il y a beaucoup de tiraillements en lui car elle n’est plus là de son fait, à la fois du soulagement, mais pas forcément de regrets, du moins dans la décision de commettre l’irréparable, ainsi que la réflexion de se dire qu’il aurait pu faire différemment», a commenté Laurent Bohé, l’avocat du tueur.

«Lui a estimé, et sa mère a estimé selon ses déclarations à lui, que c’était la meilleure solution au regard de la situation que tous deux vivaient. C’est un drame complètement terrible», a-t-il enchaîné. «Je pense que le vaste débat sur la fin de vie va prendre nécessairement une part prépondérante dans ce dossier. Et la question de savoir s’il était humainement digne de vivre dans les conditions qui étaient les leurs va se poser inévitablement».

L’enquête se poursuit. Le dossier médical de la victime en sera l’une des pièces centrales, souligne le quotidien français.

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