CoronavirusPour calmer ses habitants, Shanghai va rouvrir petit à petit ses commerces
Alors que la Chine est frappée par le Covid-19, les habitants de la plus grande ville du pays se montrent de plus en plus excédés après un deuxième mois de confinement. Les autorités lâchent un peu de lest.
La Chine, qui affronte, ces dernières semaines, sa pire flambée épidémique depuis deux ans, a mis sous cloche, début avril, Shanghai, épicentre de la contagion. Certains des 25 millions d’habitants de l’immense métropole étaient cependant déjà confinés à domicile avant cette date. Exaspérés par les problèmes d’approvisionnement en produits frais, d’accès aux soins médicaux hors-Covid et l’envoi des personnes testées positives en centre de quarantaine, beaucoup déversent leur colère sur internet.
Dimanche, le vice-maire de Shanghai, Chen Tong, a annoncé une réouverture «par étapes» des commerces à compter du lundi 16 mai. Le responsable n’a pas précisé s’il parlait d’une reprise progressive de l’activité dans la ville, ou s’il conditionnait la reprise à certains critères sanitaires.
Dimanche, 1369 nouveaux cas à Shanghai
En Chine, toute levée des restrictions est généralement conditionnée au «zéro-contamination-en-société», c’est-à-dire aucun nouveau cas positif durant trois jours en dehors des centres de quarantaine. À Shanghai, la baisse semble engagée: 1369 nouveaux cas positifs ont été annoncés dimanche, contre plus de 25’000 à la fin du mois dernier. Dans certains quartiers de la ville, les restrictions tendent toutefois à se durcir ces derniers jours.
À 1200 km plus au nord, la capitale Pékin vit dans la crainte d’un confinement, après plus d’un millier de cas recensés depuis fin avril. La ville a dépisté à plusieurs reprises ses habitants, confine les résidences avec cas positifs et a fermé stations de métro et commerces non essentiels dans certains quartiers. Pour freiner la contagion, le district de Fangshan, situé dans le sud-ouest de Pékin et qui compte 1,3 million d’habitants, a suspendu, samedi, la circulation des taxis.
Hormis quelques quartiers confinés, l’immense majorité des 22 millions de Pékinois peuvent toutefois toujours sortir de chez eux. Cependant de nombreux lieux publics sont clos et les habitants sont contraints au télétravail, en particulier dans le district de Chaoyang, le plus peuplé de la capitale et où sont installées de nombreuses multinationales.