Disparition de LinaLe parquet s’attend à «des investigations de longue haleine»
Le parquet de Strasbourg a annoncé s’attendre à une longue enquête, ajoutant qu’«aucune piste» n’était à ce stade «écartée ni privilégiée».
![L’adolescente s’est volatilisée le 23 septembre en se rendant à la gare. L’adolescente s’est volatilisée le 23 septembre en se rendant à la gare.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/01/db48a141-5940-4a10-a87d-46e68054b429.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1203%2C615&fp-x=0.5004156275976724&fp-y=0.5008130081300813&s=849881434fe399376dd1f83b06bcdd81)
L’adolescente s’est volatilisée le 23 septembre en se rendant à la gare.
FacebookUn peu plus d’une semaine après la disparition de Lina, l’enquête a pris dimanche une dimension criminelle avec l’ouverture d’une information judiciaire «contre X» pour «enlèvement et séquestration non suivi d’une libération volontaire de plus de sept jours». Il s’agit d’«un changement de cadre procédural» marquant «une nouvelle phase de l’enquête qui s’oriente désormais vers des investigations de longue haleine», a indiqué dans un bref communiqué la procureure, Yolande Renzi.
«À ce stade, il n’a été réuni aucune charge contre quiconque, aucune piste n’étant écartée ni privilégiée», a ajouté la magistrate. Le parquet de Saverne, jusqu’alors compétent, s’est dessaisi dimanche au profit de Strasbourg où deux juges chargés d’instruire l’affaire ont été désignés.
Samedi et dimanche, après une semaine d’intenses mais infructueuses recherches dans la région de Plaine, l’enquête avait semblé prendre un nouveau tournant avec des fouilles dans une maison de ce village dont l’occupant, un homme d’une quarantaine d’années, a également été auditionné. Mais selon une source proche du dossier, ni l’inspection du logement, ni l’audition n’ont apporté d’éléments probants, entérinant l’absence pour l’heure de piste sérieuse dans cette enquête qui semble au point mort.
Mystérieuse voiture bleue
Adolescente sans histoire scolarisée en CAP «aide à la personne», Lina s’est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée. Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu’elle avait l’habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg. Deux témoins disent l’avoir vue marcher le long de la départementale vers 11h15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner.
Interrogé par M6, un troisième affirme l’avoir vue samedi en fin de matinée dans une «voiture bleue» conduite par un homme avec une «barbiche». «Elle n’avait pas l’air d’être soucieuse ou quoi que ce soit», a encore affirmé ce retraité. Depuis désormais plus d’une semaine, plus rien, malgré l’avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées: battues citoyennes, plans d’eau sondés, auditions ou vérifications de véhicules.
Samedi, «Le Parisien» avait en outre relayé le témoignage d’une adolescente d’une quinzaine d’années et de son père, également domiciliés à Plaine, et qui semblait étayer le scénario, non confirmé, d’un véhicule dans lequel Lina aurait pu monter, volontairement ou non.