Auto-suisse demande au Conseil fédéral de renoncer à sa taxe

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Voitures électriquesLes importateurs demandent au Conseil fédéral de renoncer à sa taxe

Auto-suisse craint que le projet de Karin Keller-Sutter ne freine la transition vers la mobilité électrique. Dès 2024, la taxe de 4% à l’importation s’appliquera aussi à celle-ci.

Le Conseil fédéral lorgne sur de nouvelles recettes fiscales du côté des voitures électriques, au grand dam des importateurs et des acheteurs.

Le Conseil fédéral lorgne sur de nouvelles recettes fiscales du côté des voitures électriques, au grand dam des importateurs et des acheteurs.

20min/Matthias Spicher

En matière de mobilité électrique, le Conseil fédéral ne semble pas bien savoir sur quel pied danser, entre restrictions et encouragements (lire encadré). Auto-suisse, qui regroupe les importateurs de voiture dans le pays, veut lui montrer la voie. «La Suisse ne connaît guère de mesures d’encouragement nationales telles que les primes à l’achat accordées dans beaucoup de nos pays voisins. Et voilà que le Conseil fédéral veut supprimer l’exonération de l’impôt automobile pour les véhicules électriques à partir de 2024», écrit l’association mercredi.

À l’heure actuelle, en effet, les voitures électriques ne sont pas soumises à la taxe de 4% à l’importation. Mais les caisses de la Confédération sont en souffrance et, parmi les mesures qu’a présentées Karin Keller-Sutter pour se donner un peu de mou, il y a l’annulation de cette exonération dès l’année prochaine.

Impact sur les prix

Pour les finances publiques, on s’attend grâce à cela à environ 200 millions de rentrées fiscales supplémentaires par an, puis jusqu’à près de 500 millions à mesure que le parc automobile électrique va croître. «Cela ferait monter le prix d’achat des voitures. Ce faisant, le Conseil fédéral va à l’encontre de l’objectif de développement de la mobilité électrique qu’il s’est fixé lui-même», dénonce Auto-suisse.

L’association demande aussi des prix de l’énergie attractifs et une meilleure infrastructure de recharge. «En 2022, 25,9% des voitures de tourisme neuves étaient déjà rechargeables sur le réseau électrique. Cette part devrait presque doubler d’ici fin 2025 pour se stabiliser à 49,7%, selon les résultats d’une enquête menée auprès des importateurs d’automobiles», note Auto-suisse. À condition d’avoir des conditions favorables.

Un pas en arrière, un pas en avant

Les potentiels acheteurs de voitures électriques doivent se demander à quelle sauce ils vont être mangés. D’un côté, le Conseil fédéral prévoit de les faire passer à la caisse. Outre la taxe de 4% à l’importation, un projet de taxe kilométrique est également en préparation. D’un autre côté, il prétend vouloir tout faire pour «éviter de freiner la transition vers la mobilité électrique», comme il le disait mercredi dernier au moment d’annoncer que les voitures électriques ne seront finalement pas soumises à des restrictions en cas de pénurie imminente d’électricité en Suisse.

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(ywe)

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