Nucléaire iranien  – Le chef de l’AIEA à Téhéran: «Nous avons l’intention d’arriver à un résultat»

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Nucléaire iranienLe chef de l’AIEA à Téhéran: «Nous avons l’intention d’arriver à un résultat»

L’Agence internationale de l’énergie atomique redouble d’efforts pour renouer avec l’Iran sur fond d’inquiétude quant à la sécurité nucléaire en Ukraine. 

Rafael Grossi (gauche) s’est entretenu avec son homologue Mohammad Eslami samedi matin.

Rafael Grossi (gauche) s’est entretenu avec son homologue Mohammad Eslami samedi matin.  

AFP

Rafael Grossi, patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a rencontré dans la matinée le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami. «Nous avons décidé d’examiner les questions avec une approche pragmatique (...), de manière approfondie, mais aussi avec une intention claire d’arriver à (...) un résultat», a déclaré le chef de l’instance onusienne Rafael Grossi, lors d’une conférence de presse avec son homologue iranien, Mohammad Eslami.

Cette annonce est intervenue peu de temps avant une déclaration de la Russie qui exige désormais des garanties de la part des Etats-Unis avant de soutenir un nouvel accord, ce qui pourrait anéantir les espoirs de conclusion rapide.

«Il y a des problèmes du côté russe», a mis en garde samedi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. «Nous avons demandé à nos collègues américains des garanties écrites (...) pour que les sanctions (occidentales contre Moscou liées à l’invasion russe de l’Ukraine, ndlr) ne touchent pas à notre droit à une libre et entière coopération commerciale, économique, d’investissement et technico-militaire avec l’Iran», a-t-il déclaré à Moscou.

Prochains jours décisifs 

Les diplomates européens à Vienne devaient eux retourner incessamment dans leurs capitales respectives pour des consultations, a dit vendredi la cheffe de la délégation britannique, Stephanie Al-Qaq. «Nous sommes proches. Prêts à revenir bientôt», a-t-elle dit.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s’est dit lui prêt à se rendre à Vienne en cas d’un «accord final», qui dépend selon lui du «respect total des lignes rouges annoncées par l’Iran, y compris des garanties sur le plan économique». Il n’a pas précisé ces garanties ou ces «lignes rouges».

Les prochains jours sont perçus comme décisifs par les Occidentaux car ceux-ci estiment qu’au rythme auquel l’Iran engrange les avancées nucléaires, l’accord sera bientôt caduc. La France a estimé «urgent» de «conclure cette semaine».

Stocks d’uranium

La visite cruciale de M. Grossi s’inscrit dans le cadre des efforts menés à Vienne pour sauver l’accord de 2015. Conclu par l’Iran d’un côté, et par les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre, cet accord est censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, une intention qu’a toujours nié ce pays.

Ce pacte avait permis la levée de sanctions économiques internationales contre l’Iran, en échange de strictes limites à son programme nucléaire. Mais les Etats-Unis s’en sont retirés en 2018 sous la présidence de Donald Trump et ont rétabli leurs sanctions qui asphyxient l’économie iranienne. En riposte, Téhéran s’est largement affranchi des restrictions à ses activités nucléaires, continuant à accumuler des stocks d’uranium enrichi. 

(AFP)

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