EnchèresVente événement de milliers d’objets de Freddie Mercury
Des milliers d’objets ayant appartenu au chanteur du groupe «Queen», dont le manuscrit de «Bohemian Rhapsody», seront vendus aux enchères mercredi à Londres.
Manuscrits des tubes de Queen, meubles, tableaux, bibelots, des milliers d’objets ayant appartenu à Freddie Mercury sont vendus aux enchères à partir de mercredi soir chez Sotheby’s à Londres.
Parmi les pièces maîtresses de la vente de mercredi, qui sera suivie par deux autres enchères en salle en plus de trois ventes en ligne, le piano du chanteur britannique mort du sida en 1991 à l’âge de 45 ans. Estimé entre deux et trois millions de livres sterling (2,24 à 3,35 millions de francs), ce quart de queue Yamaha avait été acheté en 1975 par Freddie Mercury. Il y a composé la quasi-intégralité de ses œuvres après son acquisition.
Sont également mis en vente les manuscrits des plus grands tubes de Queen, dont celui de «Bohemian Rhapsody». Les 15 pages écrites au crayon à papier et stylo à bille révèlent les différentes directions envisagées par l’artiste pour ce titre qui devait initialement s’appeler «Mongolian Rhapsody».
Ces enchères verront se succéder les tableaux qui ornaient l’intérieur du rockeur de légende: des œuvres de Chagall, Dali, Picasso, ainsi que le dernier tableau acheté par l’artiste, un mois avant sa mort, une huile sur toile de James Jacques Joseph Tissot.
Peigne à moustache
L’ensemble des objets mis en vente se trouvait dans la maison de Freddie Mercury, Garden Lodge, située dans l’ouest de Londres. La porte de la propriété, verte et saturée de graffitis de fans notamment après sa mort, est aussi à acheter.
Le tout est mis en vente par Mary Austin, amie proche avec qui il a même été un temps fiancé, dont Freddie Mercury avait fait son héritière. «Mary Austin a vécu avec la collection» et s’en est «occupée pendant plus de trois décennies» à Garden Lodge où elle vivait, déclarait le mois dernier à l’AFP Gabriel Heaton, spécialiste livres et manuscrits chez Sotheby’s. «Ça n’intéressait pas» Freddie Mercury «d’avoir un musée de sa vie, mais il adorait les enchères», au point d’être un habitué chez Sotheby’s. Mary Austin pense que l’artiste aurait «adoré» cette vente, a-t-il poursuivi.
Sous le marteau de la maison de vente londonienne, dont la façade s’est parée pour l’occasion d’une immense moustache, 1469 lots vont être mis aux enchères, selon Sotheby’s. Outre l’artiste, ils racontent aussi l’homme qu’était Freddie Mercury, sa passion pour les chats, le Japon – comme en témoignent sa collection de kimonos et estampes – son goût pour les réceptions.
De la cave au grenier
Le contenu de sa garde-robe va également changer de main, ses costumes de scène les plus flamboyants, ses chemisettes hawaïennes, son débardeur Superman.
Sont également proposés des lots de photos, des polaroïds personnels de Freddie Mercury aux clichés de Mick Rock, mais également des bouteilles provenant de sa cave, comme du champagne Dom Pérignon, en bouteille de 1978, ou en magnum de 1985.
On trouve aussi des objets plus intimes, comme ce recueil de poésie annoté de sa main quand il était adolescent, un peigne à moustache, des plus ludiques aussi, à l’instar d’un ensemble de jeux comprenant un Scrabble de voyage, auquel le rockeur était un joueur redoutable.
Avant d’être éparpillée, la collection a été rassemblée lors d’une exposition gratuite d’un mois chez Sotheby’s à Londres, qui a accueilli plus de 130’000 visiteurs selon la maison de ventes.
En avril, lors de l’annonce des enchères, Sotheby’s avait estimé qu’elles rapporteraient au moins 6 millions de livres (plus de 6,7 millions d’euros). Les bénéfices seront en partie reversés aux fondations Mercury Phoenix Trust et Elton John Aids Foundation, deux organisations impliquées dans la lutte contre le sida. Un choix qui aurait «donné le sourire à Freddie», a déclaré Elton John dans un communiqué de la maison de vente.
Il s’agit selon Sotheby’s de la plus importante collection, en volume, concernant une superstar ou une icône culturelle depuis la vente Elton John en 1988, où 2000 lots s’étaient vendus au total pour 4,8 millions de livres sterling.